L'Iéseg, seule école du top 10 où l'on peut entrer directement après le bac.

L'Iéseg, seule école du top 10 où l'on peut entrer directement après le bac.

- (c) Coll. particulière

Il n'est pas toujours facile de se repérer dans la jungle des écoles de commerce. Entre les établissements accessibles directement après le bac et ceux ouverts après une prépa, faire son choix peut virer au casse-tête. Pour autant, des différences claires existent entre ces deux modèles.

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Une école de commerce en cinq ans donne du temps

En choisissant une école post-bac, l'étudiant s'engage pour cinq années d'études après avoir, comme le terme l'indique, passé un concours immédiatement à la suite de son diplôme de fin de lycée. Un gage de tranquillité pour les élèves, qui s'épargnent ainsi la pression de la prépa, de la compétition, et qui obtiendront néanmoins, à l'issue de leurs études, un master d'une grande école de commerce reconnue par l'Etat. Par ailleurs, un programme grande école (PGE) en cinq ans permet de rester dans la même institution sur une longue durée, ce qui est utile pour peaufiner ses choix d'orientation et de spécialisation.

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Un autre avantage des post-bac concerne "la multiplication des expériences", comme l'explique Sébastien Chantelot, directeur d'Excelia Business School (ex-La Rochelle Business School). Grâce à ces cinq années, les étudiants ont davantage de temps. "Ils disposent de deux ans supplémentaires pour s'impliquer dans la vie associative, partir à l'étranger, effectuer des stages, expérimenter l'alternance...", résume le spécialiste.

Avec la crise sanitaire qui a bouleversé les cursus, ces années offrent aussi une "profondeur temporelle que ne permettent pas d'autres programmes, estime Jean Charroin, directeur général de l'école angevine Essca. Nos élèves pourront plus facilement rattraper le retard pris sur l'international, la vie associative ou les stages, que ceux qui se trouvent dans une même école pendant une durée de trois ans".

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© / L'Etudiant/L'Express

La prépa, une formation intellectuelle de top niveau

Pas d'illusion, cependant. Pour ceux qui visent le haut du tableau, comme HEC, l'Essec ou l'ESCP, passer par une classe préparatoire aux grandes écoles (CPGE) reste une étape obligatoire. Mais ce choix est réservé exclusivement aux tout meilleurs. Les étudiants qui entrent dans ce parcours ont deux ans pour acquérir des bases méthodologiques solides avant d'intégrer une école en trois ans puis de se spécialiser. "La prépa, c'est intense et compétitif. Pendant deux ans, les jeunes préparent un concours très difficile. Mais, ce faisant, ils acquièrent des bases, des méthodes de travail solides et, surtout, une culture générale qui leur sera utile toute la vie", s'enthousiasme, en expert, Sébastien Chantelot.

Une fois dans l'école, tout change. La première année reprend les connaissances fondamentales du management ; les deuxième et troisième sont consacrées à la spécialisation. La plupart des étudiants effectuent également une césure de six mois ou d'un an pour vivre plusieurs expériences professionnelles. "En école post-CPGE, ils doivent concentrer l'ensemble de leurs choix sur deux ans seulement, puisque la première année est très généraliste. Or nombre d'entre eux ont besoin de délais plus longs pour se décider. C'est pourquoi ils peuvent avoir recours à des césures et à des échanges internationaux", poursuit le directeur d'Excelia BS.

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© / L'Etudiant/L'Express

La qualité partout au rendez-vous

Quand on analyse le classement général, les dix premières places sont monopolisées par des écoles post-prépa, à l'exception de deux d'entre elles : l'Iéseg, établissement historique, qui se maintient à la 8e position, et l'Essca, au 16e rang, suivie de près par l'EMLV (18e). A l'inverse, sur les 12 écoles du bas de tableau, on en retrouve 9 accessibles après le bac et 3 après une prépa. Reste que tous les établissements présents dans le classement offrent les gages de qualité requis, notamment la reconnaissance de l'Etat, le visa - qui confirme la valeur de la formation - et le grade de master. Beaucoup partent également en quête d'accréditations internationales comme AACSB, Equis ou encore AMBA, autres labels de qualité. "Finalement, tout dépend de ce que souhaite l'étudiant. S'il vise une école du top 5, il doit passer par une prépa. S'il cherche un établissement moins prestigieux, mais proche de ses valeurs et de son profil, il optera plutôt pour des écoles post-bac de très bonne qualité", analyse Sébastien Chantelot.

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Il faut également savoir que chaque établissement dispose de caractéristiques ou d'options qui lui sont propres : développement durable ou finance ; mise en avant de l'alternance ; possibilité de départ à l'international chez des partenaires de renom... Selon leur profil, les étudiants trouveront des écoles qui correspondent mieux à leurs attentes que d'autres. Sans surprise, enfin, le niveau de salaire à l'entrée dans la vie active reste évidemment supérieur pour les diplômés des écoles accessibles post-prépa. Mais, et c'est bien l'essentiel, tous les impétrants, qu'ils aient été formés dans des établissements post-bac ou post-prépa, trouvent rapidement un emploi.

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