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Immobilier : avec la crise sanitaire, les régions prennent leur revanche sur Paris

L’année devrait s’achever sur un total d’au moins 960 000 transactions immobilières, peut-être même 990 000, selon le Conseil supérieur du notariat.

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Publié le 11 décembre 2020 à 09h25, modifié le 13 décembre 2020 à 15h53

Temps de Lecture 4 min.

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Une agence immobilière de l’île de Groix (Morbihan), le 11 mai 2020.

L’année immobilière 2020, chaotique avec ses cent deux jours de confinement, devrait pourtant, selon les anticipations du Conseil supérieur du notariat, publiées jeudi 10 décembre, s’achever sur un total d’au moins 960 000 transactions immobilières, peut-être même 990 000. Un résultat honorable, puisque très proche du record de 1,06 million atteint en 2019.

L’activité aura été contrastée entre l’Ile-de-France, où le nombre de ventes baissait, à fin septembre, en glissement annuel, de 15 %, comparé à la même période de 2019, notamment à Paris, où ce recul atteint 18 % sur douze mois, et le reste du territoire, qui prend sa revanche.

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Les maisons, en province, jouent, en effet, cette année, un rôle inédit de locomotive du marché : la hausse de leurs prix s’accélère de trimestre en trimestre, à + 6,1 %, fin 2020, sur douze mois, contre + 4,1 %, fin septembre. Les appartements de province ont aussi leur réussite, puisque le mètre carré gagne 7,1 %, fin 2020, mieux qu’en Ile-de-France, à + 6,1 %. « On sent un désir des Franciliens de devenir propriétaires d’un deuxième lieu de vie, pas une simple résidence secondaire, dans les départements proches de Paris », analyse Elodie Frémont, notaire à Paris. Ils n’y passeraient pas que les week-ends, mais, grâce au télétravail, le plus de temps possible en semaine également. L’agence immobilière Barnes appelle cela une « résidence semi-principale ». Après un sondage auprès de ses clients, Barnes constate que la crise sanitaire conduit 45 % d’entre eux à repenser leur situation immobilière et cite l’exemple d’un couple prêt à vendre ses 120 m2 dans le Marais pour y racheter un pied-à-terre de 50 m2 et une maison en campagne, à une heure de Paris.

« Une inversion des souhaits »

Dans l’Eure, les acquéreurs franciliens représentent 22 % des acheteurs de 2020, (soit 6 points de plus qu’en 2019), en Eure-et-Loir, 30 % (+ 3 points), dans le Loiret, 19 % (+ 6 points), dans l’Oise, 23 % (+ 1 point), dans l’Orne, 21 % (+ 6 points), et dans l’Yonne, 29 % (+ 9 points). D’autres départements plus lointains sont touchés par le phénomène, comme le Calvados, 15 % (+ 1 point), la Creuse, 12 % (+ 5 points) ou le Lot, 11 % (+ 3 points).

« Dans la cinquantaine d’agences immobilières de ma ville, La Baule [Loire-Atlantique], raconte Franck Louvrier, son nouveau maire LR, il n’y a plus une annonce de maison. Elles se vendent toutes à des prix très élevés, à des quinquas et des quadras arrivés de Nantes, Rennes, Angers, Paris, qui veulent travailler là où, avant, ils ne prenaient que leurs vacances. J’ai dû ouvrir des classes d’école primaire ! Pour l’économie de la ville, c’est formidable, car, plutôt que d’avoir une population qui passe de 17 000 habitants, l’hiver, à 150 000, l’été, il est bien préférable qu’ils y vivent à l’année. » M. Louvrier constate « une inversion des souhaits, avec l’envie d’une grande surface pour habiter sur le littoral et d’un pied-à-terre à Paris ».

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