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Déconfinement

La ministre de la Culture en séance de SAV, l’opposition fait son cinéma

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Attaquée de toutes parts, Roselyne Bachelot a tenté vendredi de justifier le non-déconfinement de la culture. Elle promet 35 millions d’euros d’aides en plus.
par Alain Auffray
publié le 11 décembre 2020 à 20h06

Accusée de se compromettre dans un gouvernement qui méprise et sacrifie la culture, Roselyne Bachelot s'est efforcée vendredi matin de justifier les mesures annoncées la veille par le Premier ministre. «Ce que nous vivons est très dur. Il faut tenir bon. […] Le plus terrible serait de rouvrir et d'être contraint de refermer après les fêtes. Je serai à vos côtés pour surmonter cette crise épouvantable», a juré sur Twitter l'actuelle ministre de la Culture, ex-ministre de la Santé, en réponse à un message du comédien Pierre Niney. Comme de nombreux artistes, ce dernier ne comprend pas qu'on laisse le public se presser dans les grandes surfaces mais qu'on lui interdise des cinémas et des théâtres «irréprochables sanitairement». Mais c'est «pour éviter les brassages de population», et non parce qu'ils seraient dangereux, que ces lieux sont fermés, ajoute Bachelot, soulignant que les mêmes fermetures ont été décidées en Allemagne, Belgique, Espagne, Irlande ou Italie.

Bon soldat. Jusqu'au milieu de cette semaine, la ministre s'est battue pour que la rituelle conférence de presse gouvernementale ne soit pas qu'une litanie de mauvaises nouvelles. Mercredi, à la veille des ultimes arbitrages, elle savait qu'avec une moyenne de 11 000 contaminations par jour, les théâtres et les cinémas était condamnés. Mais elle pensait pouvoir sauver les musées. Avec 14 000 contaminations jeudi, la bataille était perdue. Sur RMC-BFM TV

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