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Les écoles vétérinaires ouvrent une nouvelle voie d’accès postbac

Dès 2021, Parcoursup va offrir la possibilité aux nouveaux bacheliers d’accéder, à l’issue d’épreuves orales, à l’une des quatre écoles nationales vétérinaires existantes. Sur les 700 places ouvertes, 160 leur seront réservées.

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Publié le 08 décembre 2020 à 07h00, modifié le 24 mai 2023 à 11h03

Temps de Lecture 2 min.

L’école vétérinaire de Maisons-Alfort accueillera des jeunes bacheliers en 2021

C’est une des nouveautés de l’édition 2021 de Parcoursup, la plate-forme d’orientation de l’enseignement supérieur : les quatre écoles vétérinaires de France ouvriront chacune quarante places aux futurs bacheliers par le biais d’un nouveau concours postbac.

La « voie royale », qui consiste à intégrer ces établissements après une classe préparatoire BCPST (biologie, chimie, physique et sciences de la terre), va devoir faire de la place à une nouvelle voie d’intégration. Sur les 700 étudiants qui intégreront les écoles en septembre 2021, 160 sortiront directement du lycée.

Pourquoi ouvrir un cursus postbac ? Pour réduire la durée des études, notamment. Alors que la plupart des pays européens exigent des cursus de cinq ou six ans pour devenir vétérinaire, il en faut souvent huit en France. En effet, 66 % des étudiants accèdent aux établissements sur concours après une, deux ou trois années d’études (en passant par une classe préparatoire ou en obtenant une licence).

Etudes moins longues

Le cursus qui suit l’admission est composé de quatre années de formation, suivies d’une année d’approfondissement. Les élèves qui seront admis postbac s’engageront pour une durée de « seulement » six années. « On se rapprochera de la norme européenne », souligne le professeur Marc Gogny, ancien directeur de l’Ecole nationale vétérinaire d’Alfort, chargé de mission sur ce dossier.

Des études moins longues, cela signifie des dépenses moindres pour les étudiants et leurs familles. « Les classes préparatoires sont un outil de reproduction sociale des élites », lance Bruno Polack, maître de conférences en parasitologie à l’Ecole nationale vétérinaire d’Alfort et secrétaire national Snetap-FSU. En sélectionnant les candidats dès le lycée, les écoles vétérinaires estiment pouvoir élever le pourcentage de candidats boursiers.

Pour se porter candidats, les lycéens devront inscrire, à partir du 21 janvier, les écoles nationales vétérinaires (ENV) parmi leurs vœux sur Parcoursup. Seuls les futurs bacheliers pourront le faire ; ceux qui ont obtenu leur bac les années précédentes ne sont pas autorisés à se présenter. Au total, 700 seront admissibles pour passer un concours. Celui-ci devrait se tenir fin avril sur le site de l’Ecole nationale vétérinaire d’Alfort. Au final, les 160 candidats reçus seront classés et les premiers auront le choix de leur affectation parmi les quatre écoles : Alfort, Nantes, Lyon et Toulouse.

« Entretiens scénarisés »

Comment se préparer ? « Aucune spécialité n’est obligatoire », peut-on lire sur le site Internet réservé à ce nouveau concours. Toutefois, les sciences de la vie et de la terre sont « fortement recommandées ». En clair, il est peu probable qu’un lycéen qui n’ait pas choisi cette spécialité soit sélectionné. Ensuite, les spécialités en mathématiques et physique-chimie seront également très appréciées par les recruteurs.

Concernant le concours, aucune annale n’est disponible puisque l’édition 2021 sera la première. Aucun écrit n’est prévu, mais il y aura une série de sept entretiens d’une dizaine de minutes, que chaque candidat devra passer au cours d’une demi-journée. « Il s’agira d’entretiens scénarisés. Pendant deux minutes, le postulant pourra prendre connaissance du sujet puis commencera un échange avec le jury », explique Marc Gogny.

« On évaluera l’agilité intellectuelle, la vivacité, la capacité à construire un raisonnement sur des sujets en lien avec le monde animal, mais pas uniquement. Les candidats devront être capables d’argumenter sur des sujets liés à la santé publique, l’éthique, les problèmes de société. Enfin, on testera les connaissances des candidats sur les différentes facettes du métier de vétérinaire. Beaucoup de jeunes ont une représentation idéalisée voire fantasmatique de nos missions. » Dans le cas où la crise sanitaire se poursuivrait jusqu’au printemps et interdirait l’organisation du concours, la mise en place d’un système d’entretiens en visioconférence est à l’étude.

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