A l’université, «n’enseigner que des connaissances consolidées»
ENTRETIEN - Face à l’augmentation des formations en médecines alternatives, le Professeur Frédéric Lagarce milite pour un enseignement scientifique et solide.
Professeur de biopharmacie et vice-doyen de la faculté de santé d’Angers, le Pr Frédéric Lagarce s’efforce de promouvoir l’approche scientifique à l’université.
LE FIGARO. - Pourquoi les universités proposent-elles des formations aux médecines alternatives?
Pr Frédéric LAGARCE. - Il y a une demande. Des professionnels de santé veulent ajouter une corde à leur arc pour diversifier leur réponse aux patients, et des gens qui ne sont pas du tout des professionnels de santé veulent s’acheter une légitimité. La formation continue représente un chiffre d’affaires non négligeable pour l’université, c’est une ressource qui s’ajoute aux dotations de l’État. Et certains programmes sont très rentables.
Votre faculté a cessé de délivrer ce type d’enseignement…
Nous avons supprimé le DU d’homéopathie. Le choix n’était pas simple : former, c’est légitimer ; mais c’est aussi éviter que des non-universitaires s’emparent du sujet et enseignent n’importe quoi. Nous avons résolu ce dilemme en nous basant…
Vincent NETTER
le
Vont-ils revenir à Gallien ?