Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?
Tiffany & Co. or Tiffany's flagship store at the 5th Ave in New York City, United States of America. Tiffany's is an American luxury jewelry brand. The historical building and Tiffany's logo are famous and worldwide known from the iconic movie Breakfast at Tiffany's with Audrey Hepburn from 1961.  Tiffany's jewellery and iconic blue gift boxes on display at the store. New York, USA - November 18, 2019 (Photo by Nicolas Economou/NurPhoto)
NICOLAS ECONOMOU / NURPHOTO via AFP

LVMH, Kering, Cartier, Chanel : les géants du luxe se ruent sur les bijoux

Par 
Publié le 10 janvier 2021 à 16h00, modifié le 30 mars 2022 à 15h58

Temps de Lecture 9 min.

L’acquisition du diamantaire américain Tiffany par le groupe français LVMH, finalisée le 7 janvier pour un montant de 15,8 milliards de dollars (13 milliards d’euros), fera date dans le monde des joailliers. Précédé d’une intense bataille judiciaire menée par le français pour en faire baisser le prix dans le contexte de la crise sanitaire, le rachat de ce fleuron créé à New York en 1837, et connu dans le monde entier pour son « bleu œuf de merle », a tout d’un symbole. Il illustre les ambitions croissantes du numéro un mondial du luxe et de ses concurrents sur un marché qui promet d’être l’un des plus gros filons de croissance de la décennie.

Contrairement aux apparences, le bijou résiste encore à l’hégémonie des grands noms de la place Vendôme et de la rue de la Paix, où s’illustre la crème de la profession. En dépit de la puissance des Cartier, Tiffany, Chanel, Dior ou Louis Vuitton, l’écrasante majorité des bijoux vendus dans le monde sort d’ateliers anonymes et d’échoppes artisanales. Ces produits « sans nom » – no name, comme on les appelle dans le jargon du métier – représenteraient encore de 70 % à 80 % des ventes mondiales de bijouterie-joaillerie.

35,4 milliards de dollars pour 2020

La part revenant aux grandes marques est estimée par le cabinet d’études Euromonitor International à 35,4 milliards de dollars en 2020. Un chiffre exceptionnellement en retrait de 20,7 % en raison de la crise liée au coronavirus. La dynamique est pourtant clairement favorable aux marques qui grignotent inexorablement des parts de marché, notamment par le rachat de maisons de joaillerie traditionnelles.

Les LVMH, Richemont et autres Kering connaissent, dans la joaillerie, des « taux de croissance nettement supérieurs à la moyenne des produits de luxe », souligne Joëlle de Montgolfier, directrice des études « distribution et luxe » au sein du cabinet de conseil Bain & Company. Cette catégorie affichait ainsi l’une des meilleures performances de 2019, avec des ventes en progression de 12 %, contre 7 % pour l’ensemble du marché à taux de change courants.

Lire aussi Article réservé à nos abonnés L’horlogerie touchée de plein fouet par la crise liée au Covid-19

S’assurer de la valeur d’une pièce, mais également connaître sa provenance exigera de plus en plus de « signer » les bijoux comme cela s’est imposé dans le vin ou la maroquinerie, argue Stanislas de Quercize, ancien PDG de Cartier et de Van Cleef & Arpels. Ces attentes, particulièrement fortes parmi les jeunes consommateurs de luxe, devraient encore permettre aux griffes « de doubler facilement leur part du marché de la joaillerie » dans le monde, pronostique Hubert Lapipe, à la tête de la Société 5, un cabinet d’études et de conseil spécialisé dans l’horlogerie-bijouterie.

Il vous reste 76.66% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.