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Emploi : vers la mise en place d’une « garantie jeunes universelle »

Selon l’entourage de la ministre du travail, Elisabeth Borne, l’un des objectifs est d’« unifier » plusieurs dispositifs, en veillant à ce qu’ils assurent un accompagnement vers un métier et le versement d’un pécule, en cas de besoin.

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Publié le 09 janvier 2021 à 10h05

Temps de Lecture 2 min.

La ministre du travail, Elisabeth Borne, à l’Elysee, à Paris, le 6 janvier.

Pour soutenir les moins de 25 ans en situation de grande précarité, il faut donner plus d’envergure aux dispositifs qui donnent des résultats. C’est au nom de ce principe que la ministre du travail, Elisabeth Borne, a réaffirmé, vendredi 8 janvier dans un communiqué, son intention de bâtir la « garantie jeunes universelle ». Des propos tenus vingt-quatre heures après qu’elle a reçu un rapport sur le sujet, de la part du Conseil d’orientation des politiques de jeunesse (COJ). Le gouvernement cherche ainsi à promouvoir une solution qu’il juge préférable à la création d’un revenu de solidarité active (RSA) pour cette catégorie de la population.

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Lancée à la fin 2013, la garantie jeunes est destinée aux 16-25 ans qui ne sont ni scolarisés, ni en formation, ni au travail – les « NEET », en anglais (« neither in employment nor in education or training »). Mise en œuvre par les missions locales, cette mesure se déploie sous plusieurs formes : octroi d’une allocation (pouvant aller jusqu’à près de 500 euros par mois), priorité donnée aux immersions professionnelles, etc. Son bilan s’avère plutôt encourageant : le taux d’emploi des personnes concernées s’est accru de dix points onze mois après le début de leur prise en charge, selon une étude du ministère du travail publiée en 2019.

Aller plus loin

Pour faire face aux conséquences de la crise, qui frappe durement les NEET, le premier ministre, Jean Castex, a annoncé, le 26 novembre 2020, que le nombre de bénéficiaires de la garantie jeunes sera porté à « au moins 200 000 » en 2021, au lieu des 100 000 prévus initialement. Autre décision prise à l’époque : l’instauration d’aides financières dans le cadre des autres procédures consacrées à l’insertion professionnelle de cette tranche d’âge (notamment celles proposées par Pôle emploi et par l’Association pour l’emploi des cadres).

Aujourd’hui, l’exécutif entend aller plus loin, à travers une « garantie jeunes universelle », dont les contours restent à préciser. Selon l’entourage de Mme Borne, l’un des objectifs est d’« unifier » plusieurs dispositifs, en veillant à ce qu’ils assurent un accompagnement vers un métier et le versement d’un pécule, en cas de besoin. « C’est mieux que le RSA jeunes », a indiqué la ministre, vendredi, se plaçant dans le droit-fil de récentes déclarations d’Emmanuel Macron : le 4 décembre 2020, lors de son interview par le média en ligne Brut, le chef de l’Etat a dit qu’il n’était « pas un grand fan » de l’extension du RSA aux moins de 25 ans, réclamée depuis des années par de nombreuses associations.

Dès la mi-janvier, une réflexion sera lancée avec les acteurs du monde de la jeunesse, les parlementaires et les élus locaux. Elle s’appuiera, entre autres, sur les 29 préconisations du rapport remis, jeudi 7 janvier, par le COJ. Antoine Dulin, l’un des membres de cette instance consultative, pense que la démarche « peut aller dans le bon sens ». Déléguée générale de l’Union nationale des missions locales, Sandrine Aboubadra-Pauly explique que son organisation comprend « la volonté de mise en cohérence et de simplification » portée par le gouvernement, tout en étant attentive à ce que la garantie jeunes « reste bien identifiée ».

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