Jordan, surveillant pénitentiaire

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Il faut savoir dialoguer et écouter, avoir de l’autorité sans être autoritaire, et aborder les situations avec calme.

Arrivé à l'administration pénitentiaire en 2018, Jordan a été séduit par les opportunités d'évolution de carrière qu'offre l'institution. Il revient sur la naissance d'une carrière, la réalité du quotidien, et ce qu'il estime être les qualités essentielles du surveillant pénitentiaire.

 

Comment êtes-vous devenu surveillant pénitentiaire ? 

Des amis surveillants m’ont parlé de leur métier. En plus de la sécurité de l’emploi, l’administration pénitentiaire propose de bonnes évolutions de carrière, même sans avoir un niveau d’étude élevé. Si on a la volonté de le faire, on peut évoluer d’une façon qui me semble inaccessible dans d’autres institutions ou dans le privé. J’ai donc passé le concours, et intégré l’Ecole nationale d'administration pénitentiaire en 2018. Les cours étaient intéressants, et pour moi c’étaient de nouveaux sujets à découvrir : du droit au tir, on alterne théorie et pratique, sur un campus plutôt sympa !

 

Parlez-nous de votre quotidien.

J’alterne entre la surveillance aux étages et celle de la promenade et du mirador. Je suis donc amené à accompagner les déplacements des détenus (au travail par exemple) ou de participer à la distribution des cantines* ou des médicaments (en collaboration avec les personnels de santé) ; et aussi à contrôler les cours de promenade et assurer la sécurité périmétrique de l’établissement pénitentiaire.

En détention, le surveillant est l’interlocuteur principal des personnes détenues. C’est à nous de répondre à leurs questions, de trouver des solutions à certains problèmes auxquels elles peuvent faire face, même quand ça semble être « pas grand-chose » : ça participe au maintien du calme et à la construction d’une relation basée sur le respect mutuel. Il faut savoir faire preuve de psychologie pour accompagner les détenus et s’assurer que les conflits soient rapidement désamorcés. C’est d’autant plus important quand on exerce auprès de personnes ayant de longues peines. Etre observateur et attentif, savoir leur parler, me permet de mieux les connaître, de retenir les habitudes de chacun, ce qui facilite la gestion de la détention au quotidien et sur le long terme.

Ce métier exige aussi de nous qu’on ait un vrai esprit d’équipe. Il y a une forte cohésion entre les surveillants, soutenu par de bons rapports avec la hiérarchie et une collaboration avec tous les acteurs de la détention : conseillers pénitentiaires d’insertion et de probation, bureau de la gestion de la détention, aumôniers, visiteurs externes…

 

Pour vous, quelles sont les qualités d'un bon surveillant pénitentiaire ?

Il faut savoir dialoguer et écouter, avoir de l’autorité sans être autoritaire, et aborder les situations avec calme. Nous assurons la sécurité des établissements pénitentiaires : ce n’est pas tous les jours facile, d’autant plus qu’on gère des humains, chacun a ses particularités, les humeurs sont changeantes. Mais avec du sang-froid, et une réelle volonté et capacité à communiquer, on peut mener à bien nos missions

* La « cantine » est la « boutique » de l’établissement, qui, par le biais de fournisseurs extérieur, permet aux personnes détenues d’acheter objets, nourriture, produits ménagers... 
 

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