Pascale Dubois, la première femme à la tête des CRS Contenu réservé aux abonnés
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Pour la première fois de leur longue histoire, les 11.000 fonctionnaires des Compagnies républicaines de sécurité, hommes à 96 %, sont dirigés par une femme. Pas sûr que ses collègues masculins lui envient ce poste, à l'heure où le modèle français de maintien de l'ordre est remis en cause sur fond de dénonciation des violences policières. Un entretien à Garance, le siège parisien de ce corps mal-aimé.
« La police, un métier d'homme. » Pascale Dubois a tenu à placarder au mur de son bureau cette affiche désuète, clin d'oeil à une époque où les gardiens de la paix portaient crânement le képi et ne connaissaient qu'un genre - le masculin. Des temps définitivement révolus : l'été dernier, cette femme de 60 ans a pris la tête de la très mâle Direction centrale des compagnies républicaines de sécurité, mieux connues sous le sigle de CRS. Depuis sa création en 1944, jamais ce corps n'avait été dirigé par une cheffe.
Elle n'aime guère qu'on le lui rabâche, même si sa nomination, elle le sait, a fait grincer des dents dans une institution qui compte bien peu de filles - moins de 4 % des 11.000 fonctionnaires. « Je ne suis pas naïve, des réflexions, il y en a sûrement eu », concède celle qui, jeune inspectrice fraîchement émoulue de l'école, a débarqué dans un groupe judiciaire 100 % masculin du Val-d'Oise.
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