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Les conseillers d’orientation, pompiers de la crise sanitaire et de la réforme du lycée

Ces psychologues reçoivent de plus en plus de jeunes perdus à la fois par la réforme du lycée et l’impact de la crise sanitaire.

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Publié le 18 janvier 2021 à 18h30, modifié le 19 janvier 2021 à 12h37

Temps de Lecture 5 min.

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Surtout ne les appelez plus « conseillers d’orientation-psychologue » ou « copsy », mais « psychologues de l’éducation nationale ». Les psyEN « EDO » (pour « éducation, développement et conseil en orientation scolaire et professionnelle »), qui accompagnent les élèves du second degré, ne manquent pas de rappeler que, depuis 2017, l’approche psychologique est passée symboliquement au premier plan de leurs actions dans les établissements scolaires et les centres d’information et d’orientation (CIO).

Or, de psychologie à l’école il y a plus que jamais besoin ces derniers temps. En dépit de leur faible nombre, environ 3 600, soit un conseiller pour 1 500 élèves, et leurs multiples missions (orientation mais aussi bien-être des jeunes, inclusion des élèves handicapés, décrochage scolaire, violence, etc.), ces professionnels reçoivent, souvent en dernier recours, les nombreux élèves de terminale angoissés par les incertitudes de cette période exceptionnelle.

Questions existentielles

Crise sanitaire, réforme du lycée, nouveau baccalauréat, procédure Parcoursup pas encore totalement entrée dans les mœurs… « Tout se cumule cette année pour les jeunes de terminale. Résultat : certains sont totalement bloqués, n’arrivent pas à se projeter dans le futur. Beaucoup pleurent dans notre bureau », raconte Lydia Stupar-Deyrem, psyEN à Fécamp (Seine-Maritime), qui explique n’avoir « jamais vu autant d’élèves anxieux » quand à leur orientation depuis près de vingt ans qu’elle fait ce métier. Aux incertitudes de la réforme du lycée qu’ils étrennent s’ajoutent celles du calendrier et des modalités d’organisation du nouveau baccalauréat, sans cesse mouvants. Le 24 décembre 2020, encore, une ordonnance actait le fait que l’examen puisse être modifié jusqu’à quinze jours avant le début des épreuves en fonction de l’évolution de la crise sanitaire.

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« Ils paniquent. Tout le monde leur dit : “Ne vous tracassez pas, vous êtes tous dans la même situation”, commente la psychologue. Mais le bac garde individuellement une symbolique forte, et l’orientation est par définition une démarche très intime qui pose déjà, en temps normal, des questions existentielles pour ces jeunes… » D’où l’intérêt, à côté de l’action des équipes éducatives, de la « psychologie de l’orientation » et de son « approche globale » des élèves, plaide Lydia Stupar-Deyrem.

« Nous tentons de les aider à se projeter dans une voie de formation plutôt que dans un métier ». Jaime Sousa, psyEN à Langon

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