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Covid : Macron fait un geste mesuré en direction des étudiants

Les étudiants qui le souhaitent, quel que soit leur niveau, pourront revenir en présentiel sur le site où ils étudient, à raison d'un jour sur cinq. Ce sera 20 % du temps mais « pas plus », a annoncé le chef de l'Etat lors d'une rencontre avec des étudiants à Saclay, ce jeudi.

Emmanuel Macron, ce jeudi lors de sa rencontre avec des étudiants sur le campus de Paris Saclay.
Emmanuel Macron, ce jeudi lors de sa rencontre avec des étudiants sur le campus de Paris Saclay. (Yoan Valat/Pool via REUTERS)

Par Marie-Christine Corbier

Publié le 21 janv. 2021 à 14:15Mis à jour le 21 janv. 2021 à 19:19

Face au malaise grandissant des étudiants , le chef de l'Etat, en visite à l'université Paris-Saclay ce jeudi, a tenté de dégager l'horizon. Sa première annonce a porté sur la précarité alimentaire : les repas des restaurants universitaires seront à 1 euro pour tous les étudiants, et plus seulement pour les seuls boursiers comme c'était le cas jusqu'ici.

Le chef de l'Etat leur donne également la possibilité de revenir en présentiel un jour sur cinq, comme pour les salariés en télétravail, et ce quel que soit leur niveau. L'exécutif n'avait, jusqu'ici, fait qu'entrouvrir la porte des établissements aux étudiants de première année, par demi-groupes.

« Il y a une forme d'injustice », a fait valoir Emmanuel Macron devant les étudiants de Paris-Saclay, en évoquant les étudiants de classe préparatoire « qui ne sont pas réduits au distanciel à plein » et ceux qui travaillent et ont « le droit de revenir au moins une journée » dans leur entreprise.

Mise en place « très vite »

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La mise en place de cet accueil limité à 20 % incombera aux universités. « S'il y a trop de monde à nouveau, certains vont stresser, d'autres vont être contaminés », a prévenu Emmanuel Macron. Il faut, selon le chef de l'Etat, que ce retour en présentiel se mette en place « très vite » pour ceux qui ont déjà commencé leur deuxième semestre ou qui s'apprêtent à le démarrer.

« Sur le calendrier, c'est extrêmement difficile d'affirmer les choses », a toutefois tempéré la ministre de l'Enseignement supérieur, Frédérique Vidal, indiquant que les facultés ne débutaient pas toutes le deuxième semestre en même temps. « Le retour à la normalité ne se fera pas avant le premier semestre de l'année universitaire suivante, a insisté Emmanuel Macron. Les prochaines semaines vont être assez dures. »

« Une excellente nouvelle »

Le chef de l'Etat a aussi annoncé la mise en place d'un dispositif « où tout étudiant, par lui-même, ou sollicité par un proche, puisse avoir accès à un parcours de soins et éventuellement à une consultation [chez un psychologue] ». Des acteurs qui planchent sur ce dispositif évoquent la possibilité d'un chèque santé mentale qui couvrirait trois consultations chez un psychologue conventionné, pour un montant total de 96 euros.

La Conférence des présidents d'université (CPU) voit, dans les ouvertures du chef de l'Etat, « une excellente nouvelle », tant sur le volet précarité que sur le présentiel. « On a l'impression d'avoir été entendus », se félicite le vice-président de la CPU, Guillaume Gellé. Il évoque « un délai de 15 jours à 3 semaines » pour que les universités mettent en place, localement, ces mesures, « pour tous les étudiants ».

Casse-tête

Elles pourraient néanmoins virer au casse-tête : comment respecter la jauge de 50 % déjà annoncée pour l'accueil des premières années, ajouter celle de 20 % pour toutes les autres années à raison d'un jour par semaine, tout en respectant la limite maximale de 20 % des effectifs accueillis à l'échelle de toute l'université ? « Il ne pourra pas y avoir plus de 20 % des effectifs présents à l'université, chaque jour », indique-t-on dans les rangs de l'exécutif. Le président de Cergy Paris Université, François Germinet, interprète ce pourcentage comme « une moyenne », « certains étudiants - comme les premières années - viendront plus souvent parce qu'ils en ont besoin, et d'autres moins ».

Et l'accueil des 20 % tiendra-t-il même si l'épidémie s'envole ? « Les règles peuvent faire l'objet d'un certain nombre d'adaptations, fait valoir cette même source. On n'a pas dit que c'était facile pour les présidents d'université. » Lorsque les groupes de dix étudiants ont été annoncés en décembre, un haut responsable confiait : « Ces groupes sont le seul dispositif qui ne sera pas remis en cause avec l'évolution de la crise sanitaire. »

Marie-Christine Corbier

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