Le numérique transforme tous les secteurs : focus sur la santé et l’industrie

De nombreuses entreprises ont dû s’adapter pour faire face à la crise sanitaire, en proposant des solutions digitales innovantes. Pour les accompagner au mieux, elles ont aujourd’hui besoin d’expert en digital et en transformation digitale. L’école Epitech Digital propose un programme professionnalisant en 5 ans, des Bachelors spécialisés en 3 ans ainsi que des MSc spécialisés, pour maîtriser toutes les facettes du métier d’expert digital.

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Comment se former pour devenir un expert digital et accompagner la transformation des entreprises ? © Bavorndej - stock.adobe.com

La transformation digitale consiste à mettre en place des solutions innovantes grâce au numérique. Indispensable dans les entreprises, elle touche désormais tous les domaines d’activité. Si des réticences persistaient envers l’utilisation de certaines technologies, notamment en raison d’un manque de connaissances, la crise sanitaire a permis d’accélérer leur adoption dans le quotidien de nombreuses organisations. Epitech Digital forme les étudiants à devenir des experts dans ce domaine, très recherchés des employeurs.

Mais plus concrètement, comment les secteurs traditionnels sont-ils impactés ? Nous vous proposons de découvrir comment la santé et l’industrie se transforment à travers les témoignages de deux intervenants au sein d’Epitech Digital : Wilhelm Menet, product manager chez Doctolib en Allemagne, et Sébastien Bahor, responsable Prescription Industrie chez Schneider Electric. Vous avez envie de faire partie de ce mouvement global de la transformation digitale ? Fabienne Bidault, directrice nationale du développement d’Epitech Digital, nous présente également le cursus en 5 ans que propose l’école pour former les experts de demain.

E-santé : comment la téléconsultation a accéléré la transformation digitale du secteur

Peu utilisée avant le début de la crise sanitaire, la consultation vidéo avec un médecin a été largement adoptée pendant le premier confinement, avant de s’installer durablement dans le quotidien des Français. Alors que 100 000 téléconsultations ont été réalisées en France entre janvier 2019 et février 2020, Doctolib en a enregistré 4,6 millions en septembre 2020, réalisées par 1,41 millions de patients et 32 500 professionnels de la santé, dont 69 % de médecins généralistes. « La téléconsultation permet de pouvoir atteindre des patients, notamment ceux qui sont dans des zones rurales éloignées et qui ne peuvent pas avoir accès à leur médecin. En plus d’apporter un confort de travail pour les praticiens qui exercent depuis leur domicile, elle permet de pouvoir continuer de suivre les patients en limitant les risques de contamination et d’assurer un suivi plus fréquent en réduisant les contraintes, comme les transports », analyse Wilhelm Menet, product manager de Doctolib. « Il faut aussi rappeler que les médecins n’avaient plus de travail du jour au lendemain en raison du confinement, le service leur a permis de poursuivre leur activité professionnelle. »

Un accompagnement technique pour accélérer l’adoption de la téléconsultation en France

Si cette accélération de l’activité en France a peu changé la façon de travailler des collaborateurs de Doctolib, qui évoluaient déjà en agilité, l’entreprise franco-allemande a dû opérer une série de changements techniques et un accompagnement spécifique. « Nous avions besoin de lancer une série de configurations, notamment pour mettre en place la page des médecins sur Doctolib, afin d’accompagner le cabinet médical dans ses premiers jours de l’utilisation de la plateforme et lui expliquer le fonctionnement du service. Ce sont des éléments qui étaient enseignés sur place, en présentiel, pour former les médecins. On a continué à le faire pendant la crise sanitaire, mais à distance, en partageant notre écran via Google Meet et en utilisant Team Viewer pour configurer l’installation technique du service en ligne. »

Des webinars ont également été réalisés pour accompagner cette formation à distance des médecins. « Ils étaient soit programmés pour une audience large, soit dans le cadre de formations ad hoc, pour des praticiens qui rencontraient des difficultés, afin de les soutenir dans cette transformation digitale. » Les équipes de customer care de Doctolib ont été particulièrement sollicitées pendant cette période, rappelle également Wilhelm Menet. « Notre staff a été beaucoup plus en contact avec les praticiens. Nous avons énormément grandi et appris de cette expérience. »

Le lancement du service de téléconsultation en Allemagne

En marge du développement du service en France, la téléconsultation a également été lancée en Allemagne, en mars 2020, dès le début de la crise sanitaire. « La consultation vidéo n’existait pas du tout avant en Allemagne, contrairement à la France. Il était prévu qu’elle soit lancée à la fin de l’année 2020, mais la crise sanitaire est arrivée et la téléconsultation était le seul moyen pour les patients de pouvoir consulter un praticien. » Car si la pratique existait déjà outre-Rhin, elle n’était ni encadrée et ni rémunérée. « Des rendez-vous avaient déjà lieu auparavant en Allemagne. Les médecins pouvaient pratiquer des consultations par texto, via des appels téléphoniques ou par WhatsApp, mais sans formaliser de rendez-vous, donc de manière officieuse. Surtout, ces outils ne sont pas sécurisés. Aujourd’hui, la pratique est encadrée avec des plages horaires dédiées aux téléconsultations, le matin et le midi. »

Les médecins allemands ont dû eux aussi apprendre à installer un micro et bien se positionner pour être visible par les patients pendant une consultation vidéo. Il a également fallu adapter le service au système de santé allemand, avec notamment la traduction de 2 000 mots, la formation de 3 500 docteurs et l’envoi de 60 000 fax. « On a découvert que le fax était encore beaucoup utilisé par les praticiens en Allemagne », raconte le product manager. En avril 2020, Doctolib a enregistré environ trois millions de visites sur son site web et son application par les utilisateurs allemands. Et plus de 10 000 médecins ont utilisé le logiciel pour la prise de rendez-vous vidéo.

Industrie : quand énergie et numérique forment un duo gagnant

Comme le souligne Sébastien Bahor, responsable Prescription Industrie chez Schneider Electric, l’énergie est partout aujourd’hui : de la prise électrique au système informatique administratif, ou encore du capteur connecté présent sur une machine jusqu’au système de gestion des commandes clients. « L’énergie et le numérique permettent de piloter de manière plus efficace et durable les bâtiments tertiaires, les grandes infrastructures, les usines et également notre habitat. Chez Schneider Electric, nous développons des solutions numériques du développement durable en combinant énergie et automatisme pour plus d’efficacité. Toutes ces optimisations génèrent beaucoup d’économies d’énergies. »

La conception et le déploiement de solutions numériques et innovantes

Au sein de son entreprise, Sébastien Bahor accompagne les industriels dans leur processus de digitalisation. « Nous concevons des solutions innovantes dédiées aux différents secteurs d’activités économiques : l’industrie (l’agroalimentaire, la pharma, l’automobile, la chimie, l’énergie…), les infrastructures (les gares, les aéroports, les salles de spectacles, les bâtiments publiques …), les bureaux, le résidentiel, ainsi que les data centers. » Ces solutions sont ensuite déployées sur les différents sites : « nous disposons de plusieurs sites vitrines complétement digitalisés, visitables par nos clients, partenaires et écoles : deux sites tertiaires, un centre logistique et plusieurs sites de production ». Parmi les dispositifs mis en place, un département dédié à la transformation digitale accompagne les clients de l’entreprise à travers le conseil, la gestion de projet, la réalisation de projets clé en main et opérés avec des partenaires certifiés. Le conseil de Sébastien Bahor aux entreprises : « allez-y de manière progressive en priorisant les actions les plus rentables, afin que celles-ci financent les futurs projets à ROI sur le plus long terme ».

Une MindMap pour mieux visualiser l’environnement industriel

Intervenant au sein d’Epitech Digital tout comme Wilhelm Menet, l’expert de Schneider Electric s’est adressé à l’ensemble des campus d’Epitech Digital (Bordeaux, Lyon, Nantes, Paris et Toulouse) au cours d’une conférence qui s’est déroulée en visio. « L’objectif était de démystifier et démocratiser le milieu industriel auprès des étudiants et leur faire prendre conscience que c’est un milieu dans lequel il y a de fortes avancées technologies. » Cette webconférence a été l’occasion pour les élèves de l’école de construire une MindMap. « L’idée était de leur donner la vision le plus large possible de l’environnement industriel et de ses différents acteurs : les clients, les secteurs d’activités, les fournisseurs, les partenaires, les technologies actuelles, les enjeux, les tendances… » Au cours de l’intervention, un chat a été mis à la disposition des étudiants pour poser des questions et faire des remarques. « L’échange a été très dynamique. Nous avons même beaucoup débordé sur le timing car il y avait beaucoup de questions et un fort intérêt. Les demandes formulées par les élèves étaient très pertinentes », se souvient Sébastien Bahor.

Un programme professionnalisant pour devenir un expert du digital transversal

Envie de vous lancer vous aussi dans cette grande aventure du numérique ? Epitech Digital propose notamment un programme Global Digital, qui forme en 5 ans les futurs spécialistes du secteur. « La transformation digitale est partout. Et elle est plus qu’importante dans le sens où, si un profil n’est pas transversal aujourd’hui, c’est-à-dire en mesure de maîtriser la transformation digitale de l’ensemble du périmètre de l’entreprise, il ne sera pas adapté à des postes de management ou de créateur de start up, par exemple », analyse Fabienne Bidault.

La transversalité, une compétence indispensable pour les entreprises

Pour accompagner les entreprises dans leur transformation digitale, il est nécessaire de maîtriser des compétences en marketing, en communication, mais aussi en fintech. Pour la directrice nationale du développement d’Epitech Digital, cette notion de transversalité est indispensable pour les futurs talents du numérique. « Cette connaissance transversale, autant business que technologique, représente la compétence ultime. La particularité d’Epitech Digital est que l’on va aborder cette notion de transversalité dès la première année. Nous sommes la seule école qui l’enseigne dès le niveau post-bac. » La formation entend répondre ainsi aux besoins des entreprises, qui souhaitent recruter des profils digitaux avec des compétences techniques. « Les candidats se spécialisent trop tôt, il y a un vrai manque de transversalité dans les profils proposés. Ce qui était possible il y a encore 4 ou 5 ans, de gérer des projets digitaux sans connaître la partie technique, n’est plus possible sur des postes à forte valeur ajoutée, comme les CXO ou les CDO. Les candidats doivent pouvoir maîtriser autant la technologie que la solution », poursuit la directrice du développement.

Une formation professionnalisante pour favoriser l’employabilité

Piscine technologique pour une meilleure immersion dans la découverte des langages de programmation, projets transversaux, mise en application de solutions sur des thèmes tels que le développement durable, l’économie circulaire, mais aussi la e-santé, la smart city, le commerce en ligne, figurent au programme de la formation d’Epitech Digital. « Ce sont les sujets de l’actualité de demain, qui intéressent les jeunes et qui offrent de nombreux débouchés. »

En suivant un apprentissage qui s’appuie sur une pédagogie active, les étudiants vont apprendre à maîtriser les outils dont ils auront besoin et expérimenter de nombreuses problématiques à résoudre. Tous les projets, réalisés en groupe ou en individuel, s’appuient sur des cas concrets rencontrés par les entreprises. « La partie fondamentale va être abordée par un expert en poste, nous ne proposons pas de cours magistral. Cet expert, dont c’est le quotidien, lance un projet et explique la méthodologie à suivre. Les étudiants sont encadrés par l’équipe pédagogique, qui est moitié business, moitié tech et IT, ce qui leur confère cette double expertise. » Au cours de ces projets, les étudiants vont apprendre l’agilité, l’adaptabilité, le courage, la persévérance, l’esprit d’analyse et de synthèse. « Et le maître mot : la précision, qui est très importante actuellement, car c’est ce qui va leur permettre d’atteindre l’excellence », ajoute Fabienne Bidault.

En 3e année, les étudiants ont la possibilité de partir à l’international. En 4e et 5e année, ils se professionnalisent : « ils sont en part time école-entreprise, ils effectuent un stage très bien rémunéré, comme ils sont sur des profils d’expert du digital à haute valeur ajoutée ». Le plus de la formation proposée par Epitech Digital : les étudiants vont monter en compétences dès le post-bac. « Sur les 3 premières années de leur programme de 5 ans, ils vont devenir le médecin généraliste du digital. Puis, ils vont ensuite pouvoir se spécialiser dans un domaine. C’est de cette manière qu’ils auront acquis la compétence transversale, ce dont nous nous engagés. »

Postulez pour suivre le programme Global Digital d’Epitech Digital

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