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La licence « monde durable » cofinancée par BNP Paribas tente de dépasser la polémique

La formation lancée en septembre 2020 à l’université Paris Sciences et Lettres est financée par plusieurs mécènes.

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Publié le 23 janvier 2021 à 07h00

Temps de Lecture 2 min.

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Le président de l’université Paris Sciences et Lettres Alain Fuchs assure que les mécènes n’interviennent pas dans le programme pédagogique. Le 28 janvier 2010.

Il est rare que la création d’une licence universitaire fasse polémique. C’est pourtant le cas de la licence en développement durable proposée par l’université Paris Sciences et Lettres (PSL), qui a accueilli ses premiers étudiants en septembre 2020. Lors de sa présentation en février 2019 par PSL, la simple annonce avait déclenché une levée de boucliers d’une partie des enseignants et des étudiants de l’université.

Le fil conducteur de cette licence est de développer une formation pluridisciplinaire autour de la question du développement durable et des enjeux de la transition énergétique. Mais ce qui coince, ce n’est pas la formation, mais le nom d’un mécène qui la finance : BNP Paribas. L’université est accusée par certains de se prêter au « nettoyage » de l’image de la banque.

« C’est du “greenwashing” », juge ainsi Cyril Imbert, directeur de recherche au CNRS et élu CGT au conseil d’administration de PSL.

« C’est une offre de formation à la noix qui n’a qu’un objectif pour nos établissements : trouver de l’argent. Ce n’est pas le rôle d’une université. »

Convention jusqu’en 2023

Combien la banque donne-t-elle à PSL pour développer cette licence « écologique » ? « Nos mécènes préfèrent ne pas communiquer les chiffres », répond Alain Fuchs, président de PSL. Dans le budget de l’université, les sommes perçues par le mécénat s’élèvent à 1,8 million d’euros pour l’année 2021. La convention qui lie l’université à la banque depuis 2019 court jusqu’en 2023.

« Cela s’inscrit dans une transformation de l’enseignement supérieur où l’Etat se désengage ». Elise, étudiante à la PSL

Cette montée en puissance du financement privé est une source d’inquiétude pour Elise, étudiante : « cela s’inscrit dans une transformation de l’enseignement supérieur où l’Etat se désengage ». Un autre point a fait grimacer au sein de l’université : l’article 7.3 de la convention, qui lie les deux partenaires. On peut y lire que « PSL s’engage à ne faire aucune déclaration ni commentaire public susceptible de porter atteinte à l’image ou à la réputation du mécène ». La banque impose sa règle : l’omerta.

En septembre 2020, 27 étudiants sont inscrits en première année de ce cursus en trois ans, pour près de 500 dossiers reçus sur Parcoursup. Parmi les admis, « 100 % ont eu mention très bien au baccalauréat », s’enorgueillit PSL.

« Les fantasmes se dissipent »

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