Reportage

Manif du monde de l'éducation : «Ça devient de plus en plus dur de faire tenir la baraque»

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Ce mardi, plusieurs milliers de personnels et profs de l'éducation nationale étaient rassemblés pour dénoncer les conditions de travail et la gestion de la crise sanitaire. Ils réclament notamment un recrutement massif et une revalorisation des salaires.
par Cassandre Leray, , photos Stéphane Lagoutte. Myop pour Libération
publié le 26 janvier 2021 à 20h21

«On ne peut pas laisser les choix politiques détruire le service public et l'éducation», assène Cécile. Partagée entre la fatigue et la colère, elle défile dans les rues de Paris ce mardi. Pour elle, tout ça est bien familier. Prof de lycée dans les Yvelines, elle se souvient des manifs à n'en plus finir contre des réformes qui ont «toujours fini par passer», comme celle du bac ou encore l'arrivée de Parcoursup. «Ça fait des années qu'on dénonce le manque de moyens et de personnels, mais rien n'est fait ! Avec la crise, ça devient de plus en plus dur de faire tenir la baraque», lâche l'enseignante en enfilant un maillot fluo paré d'un gros «28». «Eh oui, pour l'éducation nationale, on n'est rien d'autre que des numéros !», complète une de ses collègues.

Photo Stéphane Lagoutte. Myop pour Libération

La date était attendue. Ce 26 janvier, partout en France, plusieurs milliers de profs et personnels de l’éducation nationale se sont mobilisés à l’appel d’une intersyndicale. Selon le ministère de l’Éducation, le taux de grévistes des enseignants s’élevait à la mi-journée à 11%. Étudiants, infirmières scolaires ou encore lycéens ont également rejoint les rangs de la manifestation. De la maternelle à la fac, tout ce monde était rassemblé pour dénoncer la gestion de la crise sanitaire et les conditions de travail et d’études. À Paris, d’après la préfecture de police, ce sont quelque 4 500 personnes qui ont défilé.

Photo Stéph

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