Formation

Petits patrons et jeunes migrants : unis par les liens de l’apprentissage

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L’histoire du boulanger qui s’est battu contre l’expulsion de son apprenti guinéen a mis en lumière nombre de cas similaires. Ces dirigeants de PME se mobilisent pour que soit offerte à ces jeunes la garantie de pouvoir finir leur formation en France, même une fois devenus majeurs.
par Gurvan Kristanadjaja, Photo Marc Cellier
publié le 31 janvier 2021 à 19h01

C'est une histoire de solidarité comme on en voit dans les films. Début janvier, dans une petite boulangerie de Besançon (Doubs), Stéphane Ravacley, quinquagénaire jusque-là anonyme, se lançait dans une grève de la faim pour soutenir Laye Fodé Traoréiné, son discret apprenti guinéen menacé d'expulsion. Le jeune homme était arrivé en France mineur et sans parents, après un éprouvant voyage. Il avait trouvé en Stéphane, homme franc, rondelet et chaleureux, un tuteur pour son apprentissage. Quand le patron a appris fin 2020 que Laye, devenu majeur, était sous le coup d'une obligation de quitter le territoire (OQTF), il a pris ses responsabilités avec toutes les armes que lui offre le monde moderne : pétition, grève de la faim, campagne sur les réseaux sociaux et tournée des médias, de Brut à Hanouna. «Il n'y a que comme ça qu'on fait bouger les choses de nos jours», assumait-il au deuxième jour de son combat, assis dans le bureau de sa boulangerie.

«Tellement fier»

Quinze jours plus tard, il annonçait aux mêmes médias l'heureuse issue : Laye a obtenu une régularisation grâce à la mobilisation. Depuis, il a repris sa place à 3 heures tous les matins au côté de son patron, tout heureux de pouvoir enfiler de nouveau le tabl

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