Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?

Equilibre, confiance, vertige : quand les arts de la piste s’invitent à l’école des acteurs

Le Conservatoire national supérieur d’art dramatique s’associe avec le Centre national des arts du cirque afin d’élargir la palette des futurs comédiens.

Par 

Publié le 01 février 2021 à 07h30

Temps de Lecture 5 min.

Article réservé aux abonnés

« Si la vie n’est pas un jeu », dirigé par Christophe Huysman, avec les élèves de 3e année du Conservatoire national supérieur d’art dramatique de Paris, en janvier 2021. Si la vie n’est pas un jeu Atelier de 3ème année  dirigé par Christophe Huysman au Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique (Paris)

S’est-on trompé de porte ? On avait rendez-vous avec une classe de comédiens en pleine création d’un spectacle, on est parachuté dans une rave multicolore zébrée d’effets stroboscopiques. Erreur d’aiguillage ? Non, on est pile au bon endroit, dans le théâtre à l’italienne du Conservatoire national supérieur d’art dramatique (CNSAD), à Paris, où répètent, depuis début décembre, une quinzaine d’acteurs sous la houlette de Christophe Huysman, auteur et metteur en scène très repéré dans le milieu du cirque.

Les arts de la piste seraient-ils en train de tirer le tapis sous les pieds du théâtre, histoire de le faire trébucher ? Sur le plateau, jeudi 14 janvier, les compteurs s’affolent. Les interprètes, pieds nus ou en baskets, hululent en tournoyant entre les machines à laver qui composent le décor. Ils s’affalent ensuite, haletants. « Tout va bien ? », s’inquiète Christophe Huysman. Impec ! L’ambiance est chaude, pulsante. Le désir de vibrer, claquant.

Le spectacle intitulé Si la vie n’est pas un jeu, dont les représentations, prévues les 10 et 11 février, vont se dérouler à huis clos, fait comme un pied de nez à l’absurdité. « Quand je pense que j’ai été jeune élève ici, en 1982, se souvient le metteur en scène. J’ai commencé à y étudier, j’avais 18 ans, et j’en suis sorti à 21 ans. C’est la première fois que j’y remets les pieds depuis, et c’est émouvant. Cette salle est un joyau et un cadeau pour travailler. »

Cette création s’inscrit dans le cadre des huit productions auxquelles participent les étudiants de troisième et dernière année du conservatoire. Elle est, surtout, la première pierre d’un partenariat entre l’institution théâtrale et le Centre national des arts du cirque (CNAC) de Châlons-en-Champagne.

Performance physique

« Cette collaboration s’inscrit dans un processus, lancé depuis plusieurs années, de rapprochement avec d’autres grandes écoles, comme la Femis, commente Claire Lasne-Darcueil, directrice du conservatoire depuis 2013. Si nous sommes dans le lieu de la tradition française de la déclamation, je crois beaucoup à la rencontre avec les autres arts. Je ne veux pas que les étudiants soient prisonniers d’une seule vision du théâtre, mais qu’ils se frottent à toutes les formes, avec et sans mots. J’ai, par ailleurs, longtemps tourné des mises en scène sous chapiteau, et je suis fan de cirque. » Gérard Fasoli, directeur du CNAC, ajoute : « Il y a aussi, je crois, le désir de construire des acteurs plus physiques, avec des perspectives plus riches sur le corps. »

Il vous reste 61.61% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.