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Caviste, une passion française

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Publié le 27 janvier 2021 à 16h00, modifié le 05 juillet 2021 à 15h56

Temps de Lecture 5 min.

Enseigne d’un caviste, dans le 6e arrondissement de Paris.

C’est en reconnaissant les arômes mentholés d’une tequila que Matthieu Potin, directeur du magasin La Vignery, à Saint-Germain-en-Laye (Yvelines), a remporté le titre de « Meilleur caviste de France » 2020. A 33 ans, ce Normand a donc triomphé des nombreuses épreuves d’un concours piloté par le Syndicat des cavistes professionnels (SCP). Les années passées, les premières places étaient raflées par des indépendants.

Que le gérant d’une cave appartenant à une chaîne l’emporte est une première, en l’occurrence. Il existe une vingtaine de boutiques La Vignery en France, une enseigne lancée en 2005 par Romain Mulliez, petit-neveu de Gérard Mulliez, milliardaire et fondateur du groupe Auchan. Et son triomphe est total puisque le « caviste d’argent », Julien Lepage, 31 ans, est un salarié de Matthieu Potin… « Ils ont démontré leur compétence, un savoir-être aussi. Ils n’ont pas à rougir par rapport aux indépendants », affirme Nathalie Viet, déléguée générale du SCP.

Une bouteille sur dix achetée chez le caviste

Le métier de caviste, porté par une nouvelle génération, est une passion française, non sans lien bien sûr avec le prestige du vignoble sur le territoire national. On recense 5 800 magasins ; aucun autre pays au monde n’affiche un meilleur réseau.

Ce poids est tout de même à relativiser : sur dix bouteilles de vins achetées, huit le sont en supermarché, une dans un restaurant et une chez un caviste. Et puis le vin ne représente que la moitié du chiffre d’affaires des cavistes – le reste est porté par les ventes d’alcools, de bières aussi, parfois de produits alimentaires.

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Cette passion néanmoins remonte à loin. A 1822, exactement, quand Etienne Nicolas, à l’origine de l’enseigne bien connue, ouvre sa première boutique à Paris. La clientèle est alors plutôt haut de gamme, désireuse d’acheter vins et champagnes. « Etienne a développé la mise en bouteille de jus qui arrivaient en vrac et, surtout, la livraison à domicile », raconte Christopher Hermelin, directeur communication et marketing de Nicolas.

Cette entreprise familiale est rachetée dans les années 1970 par Rémy Martin puis, finalement, par Castel, groupe industriel français présent dans le secteur des boissons. Aujourd’hui, le réseau Nicolas compte 500 boutiques en France et une cinquantaine à l’étranger. Soit 10 % du nombre total de cavistes de l’Hexagone. « Le nom le plus connu des consommateurs », résume Nathalie Viet.

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