Qu’il soit gérant de sa propre cave ou employé dans une chaîne, le caviste est un commerçant de proximité. Ainsi, 90 % de la profession exerce en ville. Avec des revenus très variés. Radiographie d’un secteur en croissance.
- Un métier encore masculin
Caviste est le plus souvent un métier de reconversion. L’âge moyen dans la profession est 47 ans. 75 % sont des indépendants, non-salariés, évoluant hors d’une chaîne ou franchise. Ils ont le plus souvent deux ou trois employés dans la boutique (30 % seulement travaillent seuls). Avec 5 800 points de vente en 2019, l’activité représente 15 000 emplois directs. Quatre gérants sur cinq sont des hommes – le métier se féminise toutefois – alors qu’un tiers des salariés sont des femmes. Un caviste gagne entre 912 et 5 656 euros brut par mois. Pour la plupart, les revenus avoisinent les 1 800 euros mensuels.
- Implantations : de fortes disparités régionales
Une cave sur deux est installée en centre-ville. Ce commerce de proximité prospère dans les rues marchandes. Il y a de grosses disparités selon les régions. L’Ile-de-France présente 1 055 points de vente quand ses voisins sont en retrait. Ainsi, 260 cavistes sont recensés en Normandie, 183 en Centre-Val-de-Loire, 261 dans les Hauts-de-France. On en dénombre seulement 23 en Corse contre 392 en Bretagne, autant que dans le Grand-Est pourtant deux fois plus étendu. Globalement, la moitié nord de la France rassemble 3 223 cavistes contre 2 584 dans la moitié sud. Notons l’attractivité des Hauts-de-France : on compte 12 000 à 15 000 clients potentiels (plus de 25 ans) par caviste, le double par rapport à Paris.
- Boutiques en hausse
Alors que la consommation de vin chez les Français a diminué de moitié ces trente dernières années, les cavistes se portent plutôt bien. Après des décennies de repli, leur nombre augmente depuis 2000 (+ 27,5 % entre 2008 et 2014, selon l’Insee). Chaque jour, les cavistes de France accueillent et conseillent environ 180 000 personnes. La clientèle est fidèle (trois clients sur quatre y vont au moins une fois par mois) et achète moins de bouteilles mais à prix plus élevé. En 2020, avec les fermetures des restaurants et le repli sur les commerces de proximité, les cavistes ont connu une hausse de 10 % à 20 % de leurs ventes en moyenne. Avec un bémol : ceux installés près des entreprises ou qui complétaient leur activité par de la restauration ont souffert.
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