
Des enseignants aux conseillers principaux d’éducation (CPE), des infirmières scolaires aux assistants sociaux, le constat est partagé : depuis quelques années, dans les lycées mais aussi, désormais, dans des collèges, la transidentité est devenue un « sujet ». Des élèves qui ne se sentent pas « bien dans leur genre », pas « raccord avec leur sexe » ou « ni vraiment fille ni vraiment garçon », et qui interpellent l’institution scolaire en ce sens, ne sont plus une « exception », entend-on résonner d’un établissement à l’autre.
Ces questionnements d’élèves, l’éducation nationale en a pris acte : « On perçoit, empiriquement, que la tendance est à la hausse, sans pouvoir la réduire à un chiffre », reconnaît-on Rue de Grenelle.
Une professeure confie, au détour d’une conversation, que deux de ses élèves de terminale sont venues la voir, à quelques semaines d’intervalle, pour lui demander de les nommer avec un prénom différent du leur – et de leur genre. Une « première en trente ans de carrière », souffle-t-elle, et qui n’a posé de problème « ni à la classe ni au reste du lycée ».
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