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Un engouement inédit pour l’apprentissage en 2020

Plus de 500 000 contrats ont été signés, une hausse de 40 % par rapport à 2019, notamment grâce aux aides exceptionnelles mises en place.

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Publié le 08 février 2021 à 10h12, modifié le 08 février 2021 à 12h07

Temps de Lecture 3 min.

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Record battu et de loin. En 2020, le nombre de contrats d’apprentissage signés dans le secteur privé a atteint 495 000, soit un accroissement de 40 % par rapport à 2019. En tenant compte des embauches réalisées sous ce statut par des employeurs publics, la barre des 500 000 a été dépassée. Il s’agit d’un « résultat historique », s’est réjouie la ministre du travail, Elisabeth Borne, en dévoilant ces données quasi définitives, vendredi 5 février.

La tendance était déjà orientée – légèrement – à la hausse, à la fin du quinquennat de François Hollande. Elle s’est amplifiée, de façon spectaculaire durant les deux dernières années, illustrant un engouement inédit pour cette filière fondée sur des allers-retours entre séjours en entreprise et cours dispensés dans des centres de formation pour apprentis (CFA).

D’après le ministère du travail, les contrats d’apprentissage conclus en 2020 l’ont été dans des sociétés de moins de 50 salariés dans deux cas sur trois. Le commerce de détail est le premier secteur à avoir enrôlé ce type de main-d’œuvre, devant le bâtiment et les travaux publics et les industries alimentaires. La dynamique est tirée par les diplômés du supérieur, mais la part des jeunes ayant le niveau du bac ou un niveau de diplôme inférieur progresse aussi un peu, selon Mme Borne.

Vases communicants

Plusieurs facteurs sont à l’origine d’un tel succès. Il y a, tout d’abord, l’instauration, en 2020, d’aides exceptionnelles (de 5 000 ou 8 000 euros, selon les situations) pour les patrons qui embauchent un apprenti. La loi « avenir professionnel » de septembre 2018 a, elle aussi, joué un rôle, en libéralisant le système et en retirant, au passage, des pouvoirs aux conseils régionaux : désormais, l’ouverture d’un CFA n’est plus soumise à une autorisation administrative et les entreprises peuvent créer ce type d’établissement, si elles veulent inculquer à des travailleurs les compétences qu’elles recherchent.

Enfin, comme l’a reconnu Mme Borne dans un entretien aux Echos, l’envolée des contrats d’apprentissage résulte, en partie, « d’un transfert de 80 000 contrats de professionnalisation » – une autre voie de formation qui s’appuie, elle aussi, sur l’alternance entre enseignements et immersions professionnelles. Ce jeu de vases communicants entre les deux dispositifs tient au fait que le premier est devenu plus attractif que le second, du point de vue de l’employeur, depuis la réforme de 2018.

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