Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?

Alcool français : deux milliards d’euros d’exportation se sont évaporés en 2020

Les taxes Trump et la pandémie de Covid-19 ont fait chuter de 13,9 % le montant global des ventes de bouteilles de vin et de spiritueux hors des frontières hexagonales, à 12,1 milliards d’euros, l’an dernier

Publié le 11 février 2021 à 11h00, modifié le 11 février 2021 à 15h35 Temps de Lecture 4 min.

Article réservé aux abonnés

« La part des anges. » C’est le terme employé dans les caves charentaises pour évoquer l’inéluctable évaporation des précieuses eaux-de-vie en cours de vieillissement. Il pourrait, cette fois, illustrer le bilan des exportations françaises d’alcool en 2020. Elles ont, en effet, subi un brusque phénomène d’évaporation. Selon les chiffres publiés, jeudi 11 février, par la Fédération des exportateurs de vins et spiritueux de France (FEVS), près de 2 milliards d’euros sont partis en fumée. Le montant global des ventes de bouteilles hors des frontières a reflué de 13,9 %, à 12,1 milliards d’euros. Mais même moins fringant, ce secteur reste le deuxième contributeur à la balance commerciale française, avec un excédent de 11 milliards d’euros.

Début 2020, alors que la FEVS présentait des chiffres 2019 mirobolants – les flux de cognac, champagne et vin dépassant une nouvelle fois des niveaux historiquement hauts –, elle avait déjà alerté. Les nuages commençaient à s’amonceler. Les taxes Trump frappaient les vins français à leur entrée sur le territoire américain depuis octobre 2019. Et le coronavirus avait fait son apparition en Chine. Des événements qui ont profondément bousculé la filière tout au long de l’année.

« En 2020, nos entreprises ont affronté un environnement particulièrement complexe. D’abord, du fait du conflit commercial avec les Etats-Unis, sans solution à ce jour. Puis est apparue la pandémie de Covid-19, dont les effets se sont propagés progressivement sur tous les continents », explique César Giron, président de la FEVS.

« Une baisse en trois tiers entre l’Asie, l’Europe et les Etats-Unis »

La crise sanitaire a surgi en Chine avant le Nouvel An lunaire, temps fort de la consommation. L’annulation des festivités a fait plonger les ventes des précieux flacons de cognac dans l’empire du Milieu. La mise sur pause des transports aériens a fortement réduit les achats en duty free. Les marchés de Hongkong et de Singapour en ont été affectés. Résultat, les exportations de vin et spiritueux vers la Chine ont baissé de 15,2 %, à 809 millions d’euros. En englobant Hongkong et Singapour, le retrait atteint 19,4 %, à 1,9 milliard d’euros.

La pandémie de Covid-19 a ensuite gagné l’Europe et l’Amérique, avec son lot de confinements, de fermetures de bars, de restaurants et de discothèques, et d’annulations d’événements. De quoi limiter le flot des commandes. « Globalement, la baisse des exportations se répartit assez équitablement en trois tiers, entre l’Asie, l’Europe et les Etats-Unis », estime M. Giron.

Il vous reste 54.87% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.