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Handicap : les AESH crient leur détresse et dénoncent leur précarité

Une journée de mobilisation des accompagnants d'élèves en situation de handicap était organisée ce jeudi en France. Les AESH réclament un meilleur statut, un meilleur salaire et plus d''heures pour accompagner les élèves.

Une vingtaine d'AESH s'est rassemblée ce jeudi midi devant le siège d'inspection d'académie de l'Eure à Évreux Une vingtaine d'AESH s'est rassemblée ce jeudi midi devant le siège d'inspection d'académie de l'Eure à Évreux
Une vingtaine d'AESH s'est rassemblée ce jeudi midi devant le siège d'inspection d'académie de l'Eure à Évreux © Radio France - Laurent Philippot

À l'occasion des seize ans de la loi handicap ce jeudi, ils sont une vingtaine devant le siège de l'inspection académique à Évreux pour crier leur détresse, "notre détresse personnelle par rapport à nos salaires et nos conditions d'emploi et par rapport à la dégradation de la qualité de l'accompagnement des enfants porteurs de handicap" explique  Emmanuelle Duval Leseigneur, AESH dans la région de Vernon, et représentante syndicale SNUipp-FSU de l'Eure. La jeune femme le reconnaît, il y a eu des recrutements mais pas en nombre suffisant. "Les enfants se retrouvent à avoir de moins en moins d'heures d'accompagnement, j'appelle ça du saupoudrage, ça donne bonne conscience, on peut dire qu'on a respecté l'engagement de mettre votre enfant dans une école ordinaire, mais les conditions ne sont pas là pour que cet enfants puisse progresser dans cette école" dénonce-t-elle. 

On se retrouve souvent avec deux enfants dans la même classe, on ne peut pas se séparer en deux pour suivre deux enfants en même temps - Alain Catherin, AESH dans la région de Conches

Des conditions de travail qui se dégradent

Une nouvelle organisation a été mise en place en 2019, avec les PIAL, les pôles inclusifs accompagnement localisés. "Une nouvelle organisation de travail qui nous oblige à aller dans plein d'établissements" explique Alain Catherin, un des rares hommes à exercer en tant qu'AESH. "On a plein de collègues qui ont démissionné ou qui sont sur le point de le faire ou alors qui sont carrément en dépression" poursuit celui qui a créé le collectif AVS EVS AESH Normandie sur Facebook. Et Alain Catherin d'expliquer que l'an dernier, il avait deux enfants à suivre sur 24 heures dans la semaine, mais depuis le début de l'année "J'en ai eu sept donc quatre actuellement"

Moins de 5% des AESH sont des hommes. Alain Catherin est l'un deux.
Moins de 5% des AESH sont des hommes. Alain Catherin est l'un deux. © Radio France - Laurent Philippot

Les AESH en ont profité pour dénoncer la précarité de leur statut et réclamer une meilleure formation car "accompagner sur le handicap, ça ne s'improvise pas" avance Emmanuelle Duval Leseigneur ainsi qu'un "salaire décent", actuellement d'environ 800 euros pour 24 heures par semaine. 

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