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Une poignée de « bachelors » d’écoles de commerce et d’ingénieurs gagnent leurs galons

Ces cursus post-bac en trois ans sont en pleine expansion. Le « grade de licence » a été attribué pour la première fois à 32 formations en écoles de commerce et d’ingénieurs. Au risque de créer des tensions avec les universités.

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Publié le 11 février 2021 à 13h00, modifié le 11 février 2021 à 14h50

Temps de Lecture 5 min.

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Dans le milieu des écoles de commerce et d’ingénieurs, on sait partager les bonnes nouvelles à grands coups de communiqués de presse. Depuis janvier, les établissements lauréats du « grade de licence », un nouveau label attribué par le ministère de l’enseignement supérieur à certains bachelors (cursus post-bac en trois ans), ne manquent pas de le faire savoir.

« Une nouvelle étape importante » pour l’IESEG, « une grande fierté » pour l’ESC Clermont, « une reconnaissance » pour l’EPF. Dans ce marché très concurrentiel et en plein développement, tout signal de distinction est capital. Pour cette première année, sur 35 dossiers évalués par la Commission d’évaluation des formations et diplômes de gestion (CEFDG), une instance issue du ministère de l’enseignement supérieur, 15 ont reçu un avis favorable au « grade de licence ». Côté ingénieurs, sur les 33 dossiers évalués par la Commission des titres d’ingénieur (CTI), 17 ont passé le cap.

Si les écoles ont été informées de cette décision, l’arrêté qui donne la liste des lauréats n’est pas encore paru, ni le décret qui permet de modifier le code de l’éducation. Le tout devrait l’être « d’ici à peu près un mois », assure-t-on au ministère de l’enseignement supérieur. Mais en pleine phase de saisie des vœux sur Parcoursup, difficile pour les écoles de ne pas résister à la tentation de communiquer.

Clarifier l’offre

Ces premiers « grades de licence » sont l’aboutissement d’une réflexion menée depuis plus de deux ans. Elle avait commencé par une mission confiée en décembre 2018 à Jacques Biot, ancien président de Polytechnique, et Patrick Lévy, alors président de l’université Grenoble-Alpes, par la ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche, Frédérique Vidal, afin de définir un dispositif d’évaluation. « Une plus grande transparence s’impose quant au contenu réel et aux perspectives professionnalisantes et académiques des programmes proposés », avaient alors estimé les deux personnalités dans leur rapport en juin 2019.

Le nombre d’inscrits en bachelors d’écoles de commerce visés par l’Etat
a bondi de 36 % entre 2014 et 2019

Une clarification devenue nécessaire. Les bachelors se sont développés sans contrôle depuis une quinzaine d’années. Ces formations de niveau bac + 3 rassemblaient entre 60 000 et 100 000 étudiants à la rentrée 2019, dans tout type d’institutions, selon le rapport de Jacques Biot et Patrick Lévy. Parmi eux, 13 500 étudiants sont inscrits dans des bachelors visés par l’Etat proposés dans des écoles de commerce. Soit 36 % de plus que cinq ans plus tôt.

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