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19 février 2021

Les Régions se mobilisent pour la jeunesse !

Jeunes, aides, Régions

Face aux inquiétudes de l’ensemble des Président(e)s de Régions concernant la situation critique des étudiants et des universités dans le contexte de la crise sanitaire ; Francois Bonneau, président délégué de Régions de France, président de la Région Centre-Val de Loire et Marie-Guite Dufay, présidente de la Région Bourgogne-Franche-Comté ont réaffirmé la mobilisation totale des Régions auprès de la jeunesse lors d’une conférence de presse le vendredi 19 février 2021.

Jeunes, aides, RégionsPour les Régions, il y a urgence à agir vite et fort pour répondre aux conséquences de la crise sanitaire sur la population étudiante et les établissements universitaires, mais aussi de plus en plus les grandes écoles : décrochage, précarité économique et sociale, troubles psychologiques… Mais la situation des jeunes ne se limite pas aux étudiants. La situation des jeunes (apprentis, jeunes diplômés, jeunes sans diplômes en situation de décrochage, décrocheurs du premier cycle universitaire…) doit être régulièrement traitée.

Les Régions ont une responsabilité  de chef de filât par rapport aux politiques de jeunesse. Autrement dit, les Régions sont là pour coordonner tous les acteurs au niveau régional et/ou intra-régional de telle manière à ce que tous les acteurs (les communes, les départements, les associations, les structures de l’État, les acteurs socio-économiques) soient coordonnés pour qu’il y ait une vision la plus structurée possible pour venir le plus efficacement possible en aide aux jeunes.

Pour être réactif, les solutions doivent se construire au niveau régional et local, en confiance et articulation entre tous les acteurs (Etat, Collectivités locales, Universités, Acteurs socio-économiques…), notamment dans le cadre des CREFOP.

La crise a des effets extrêmement prégnants sur les jeunes. Les Régions relèvent 3 enjeux immédiats :

L’enjeu de la relation au monde économique 

La difficulté des jeunes à conserver leurs jobs étudiants est une des principales raisons de leur précarité dans la crise sanitaire. Des initiatives de Régions ont été prises notamment pour alimenter des jobboards et plateformes d’offres d’emplois, en particulier des CROUS mais aussi pour soutenir la mise en place de jobs étudiants.

La question cruciale des places de stages : « Nous avons trop de jeunes qui sont engagés dans des baccalauréats professionnels, des diplômes d’Etat, dans des BTS, des IUT, des licences professionnelles, des masters professionnels, des diplômes d’ingénieurs, et qui ne trouvent pas de stage, parce que les entreprises ne peuvent pas les accueillir, soit en raison de difficultés économiques actuelles, soit en raison de la persistance de protocoles sanitaires trop exigeants pour les accueillir. » — souligne François Bonneau, président délégué de Régions de France —

Le président insiste sur le devoir des Régions de travailler avec l’ensemble des structures employeuses que ce soient dans les filières, avec les représentants patronaux interprofessionnels (MEDEF, CGPME, U2P)  afin de voir comment faire place à des stages qui sont absolument indispensables pour les jeunes.

Problématique des apprentis sans contrats

Entre 40 000 et 50 000 jeunes apprentis sont actuellement sans contrat d’apprentissage ou en situation de rupture soit près de 10% des effectifs d’apprentis.

A titre exceptionnel, ces jeunes ont eu 6 mois pour signer un contrat, ce qui leur a permis de démarrer leur formation dans les CFA. Pour nombre d’entre eux, ce délai va être prochainement dépassé et il n’est pas possible de les laisser sans solution.

Bien que n’étant plus en responsabilité sur l’apprentissage à titre principal, les Régions ne restent pas en retrait. Certaines ont maintenu leur fonds social aux apprentis ou réfléchissent à mettre en place des « garanties de fin d’année de formation ».

Les Régions soutiennent toujours le développement de l’apprentissage qui est une voie de plus en plus intégrée et demandée par la jeunesse. Elles l’ont favorisé aussi longtemps qu’elles ont en eu la responsabilité. « Aujourd’hui bien qu’on ait été mise en marge, on soutient qu’il faut pousser cela » — affirme François Bonneau, délégué de Régions de France

– Les étudiants en travail social :

Les étudiants en travail social connaissent les mêmes difficultés que les autres apprenants. Ces étudiants attendent aussi de la visibilité sur cette année scolaire et sur les conditions de réalisation des stages. Les Régions demandent au ministère en charge des solidarités d’adapter rapidement les conditions de passation des diplômes d’État du travail social pour notamment tenir compte des difficultés actuelles sur les stages.

La lutte contre le décrochage scolaire et universitaire 

Au titre de leur compétence en matière d’orientation et de coordination des acteurs de la lutte contre le décrochage scolaire, les Régions ont mis en place des dispositifs spécifiques de raccrochage pour les jeunes en échec. Ces moyens, souvent inscrits dans les pactes d’investissement dans les compétences, s’articulent avec les moyens de l’État dans le plan de relance. De nombreuses Régions ont dès le printemps 2020 mené des campagnes de phoning (Ile de France) pour identifier les jeunes décrochés et les orienter vers des acteurs du raccrochage : PSAD – plateformes de suivi et d’appui aux décrocheurs-, missions locales, associations…

« Lorsqu’un jeune risque de décrocher, il faut que les acteurs de l’accompagnement puissent intervenir plus fortement en amont du décrochage. Qu’on puisse mobiliser des acteurs de l’éducation nationale et de nos missions locales sur le terrain. Il en est de même par rapport aux étudiants. » — explique François Bonneau, président déléguée de Régions de France —

Les Régions sont engagées financièrement pour les aides, concrètement pour les nouveaux dispositifs. Par exemple, en Région Centre Val de Loire, nous avons le dispositif — l’ordi solidaire :  la Région récupère des ordinateurs valables mais reformés par des entreprises. Ces ordinateurs sont relookés pour une seconde vie. En échange, les étudiants ayant participé, repartent avec un ordinateur.

« Il faut que nous inventions des situations inclusives et des manières de cohésion pour les jeunes. La grande fragilité d’aujourd’hui est liée au fait que beaucoup de jeunes ne se sentent plus inclus, attendus par le projet (…)  Il faut prévenir, tout faire pour qu’il y ait nulle part une génération sacrifiée par la crise. » — exprime François Bonneau —

-Les étudiants en première année 

Concernant les étudiants de première année à l’université, les Régions ont de fortes inquiétudes  d’une augmentation du décrochage à l’issue du 1er semestre, sous le double effet du confinement des études et d’une vague de bacheliers plus importante en 2020.

Il paraît dès lors impératif de travailler à leur accompagnement, en lien avec les services orientation des universités ; c’est une occasion aussi pour les Régions de s’emparer pleinement de la compétence orientation issue de la loi de 2018 qui concerne également le premier cycle universitaire. Il faut notamment envisager des assouplissements calendaires sur Parcoursup pour permettre à des jeunes en échec de se réorienter dès maintenant.

 

Le volet Psychologique

Toutes les Régions ont engagé des actions d’urgence pour répondre à la détresse des étudiants et plus globalement des jeunes.

La santé psychologique des étudiants prend une dimension importante et général, avec un accent particulier pour les étudiants isolés.  A l’initiative d’un certain nombre des territoires, et à l’initiative de démarches avec l’État une problématique particulière est soulevée par rapport à la culture.

En effet, la mise entre parenthèse de l’activité culturelle, l’activité qui fait se rencontrer des publics et des artistes, qui met en situation de partage, d’émotions communes est une situation très durement vécue par les jeunes. Aujourd’hui il y a des mobilisations importantes de la part des Régions.

 

Les Régions soulignent l’esprit de cohésion et de solidarité de la jeunesse

« Cette génération, que certains décrivaient comme une génération repliée sur elle-même, un peu insouciante tourner vers son écran ; c’est tout le contraire qui se joue. On a à faire a des étudiants, des jeunes, des générations qui demandent à ce qu’on améliore les dispositifs mis en place, ainsi que leurs coordinations.  Nous avons une génération qui aborde cela avec un niveau de solidarité et de responsabilité, je vous assure totalement remarquable. » — François Bonneau, président délégué général de Régions de France —

« Les jeunes sont capables d’être dans un élan de solidarité les uns vis-à-vis des autres, c’est impressionnant ! Tous les présidents de Régions qui ont établi des liens avec les jeunes pour voir avec eux comment on peut être en situation d’accompagnement ont été bluffés par cette responsabilité et cette solidarité à l’intérieure de la communauté étudiante » ajoute Marie-Guite Dufay, présidente de la Région Bourgogne-Franche-Comté

Les Régions affirment la nécessité de soutenir nos jeunes face à la situation actuelle :  « les études préparent le monde de demain donc nous sommes redevables vis à vis des jeunes qui préparent le monde de demain. Nous leur devons d’autres conditions ; les jeunes sont l’avenir » — Marie-Guite Dufay —

Dossier de presse : les initiatives régionales à destination des jeunes

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