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A Bordeaux, une enquête pour mesurer la précarité étudiante

Des associations étudiantes de l’université Bordeaux-Montaigne ont lancé une vaste étude. Les résultats sont inquiétants.

Par  (Bordeaux, correspondante)

Publié le 19 février 2021 à 11h05

Temps de Lecture 3 min.

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Des étudiants sur le campus Victoire de Bordeaux, le 20 janvier.

Pour mieux appréhender la détresse de leurs camarades au sein de l’université Bordeaux- Montaigne, une dizaine d’associations étudiantes, syndicats et collectifs sur les conditions de vie et d’études ont décidé de lancer une vaste enquête. Présentée mercredi 17 février, celle-ci a confirmé un climat inquiétant.

Sur les 18 000 étudiants que compte l’université, plus d’un quart (soit 4 730 d’entre eux) ont répondu, et c’est un succès selon les organisateurs. « D’habitude, il y a vraiment peu de résultats quand des enquêtes sont envoyées, affirme Julie Faivre, porte-parole de Etudiant.e.s Bordeaux-Montaigne, qui a contribué à l’élaboration de cette étude. Les étudiants se sentent très concernés par la situation et ont voulu exprimer les choses, on leur en a donné la possibilité. »

Ce questionnaire avait une double vocation : « Montrer à la fois par des chiffres et des témoignages qu’ils n’étaient pas des cas isolés », souligne Busra (elle a souhaité garder l’anonymat), étudiante en troisième année de licence d’histoire. De fait, l’enquête révèle que 66 % des étudiants interrogés déclarent avoir rencontré des difficultés ayant perturbé leur travail universitaire, pour motifs économiques (38 %), familiaux (44 %) ou encore médicaux (29 %). Un répondant sur deux affirme aussi avoir eu, au premier semestre, l’idée d’abandonner son cursus, et 75 % appréhendent déjà le second semestre.

Faire passer un message aux enseignants

« De nombreux enseignants essaient de se rapprocher des conditions qu’on avait l’année dernière en début d’année, comme faire des contrôles pendant les cours en nous demandant d’allumer les micros et les caméras, mais certains étudiants ont des problèmes de connexion », déplore Manon Delpierre, étudiante en troisième année de licence LLCE anglais-allemand. Elle-même a suivi ses cours en dehors de son emploi du temps. « Je n’avais qu’un seul professeur qui faisait cours sur Zoom au premier semestre, sur vingt-quatre heures de cours », s’étonne encore la jeune femme.

Si cette enquête a confirmé les difficultés croissantes des étudiants en pleine crise sanitaire, un chiffre est beaucoup plus inquiétant. Sur les 4 730 répondants, 1 % dit ne pas avoir de logement fixe. « Ça ne m’étonne malheureusement pas. Beaucoup ont en effet lâché leur logement et vont devoir revenir pour deux mois. Ce nombre va augmenter par la force des choses avec les cours qui reprennent en présentiel », s’inquiète Julie Faivre.

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