Il est toujours possible d’améliorer Parcoursup : c’est le message adressé mardi 16 février par le comité éthique et scientifique de suivi de la plate-forme dans son bilan de la session 2020. Avec 50 000 néobacheliers supplémentaires (+ 17 %), la plate-forme s’est montrée réactive, mais l’augmentation des formations sélectives dans l’offre de Parcoursup (55 % des places l’an passé) « incite à la vigilance pour que le nombre de candidats n’ayant que des réponses négatives n’augmente pas », souligne le comité qui rappelle que ce nombre est passé de 12 000 en 2019 à 17 600 en 2020. Au total, toutes formations confondues, 41 000 candidats n’avaient reçu aucune proposition à l’issue de la dernière campagne d’affectation.
La priorité doit être de raccourcir les délais de réponse en fin de procédure, selon le comité présidé, depuis fin 2019, par Isabelle Falque-Pierrotin, précédemment à la tête de la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL). La procédure actuelle, qui dure près de huit mois, est « trop longue » et fait courir le risque d’une lassitude et d’une angoisse plus grandes pour les quelque 70 000 candidats (10 %) encore non affectés à la mi-juillet. L’instance préconise de rendre obligatoire, une semaine environ après les résultats du bac, le classement des vœux en attente par ces candidats. Un « répondeur automatique » pourrait ainsi procéder aux affectations de manière plus rapide.
Le comité éthique et scientifique alerte également sur la « procédure complémentaire », dernière étape permettant aux candidats de formuler, après les résultats du bac et jusqu’en septembre, de nouveaux vœux dans des formations qui ont des places disponibles. Une étape inégalitaire « qui fonctionne pour les formations non sélectives selon une règle du “premier arrivé, premier servi” », pointe-t-il.
« Etablir un barème de préclassement des vœux »
Parmi les vingt pays étudiés dans ce rapport, sept – dont la France – disposent d’une plate-forme nationale d’affectation. Mais Parcoursup est « la seule à ne pas assurer la transparence des critères d’accès aux formations grâce à des classements par points, qui permettent aux candidats de calculer leur score » en amont. Dans les autres pays, les recrutements, au moins au niveau de l’admissibilité pour les filières les plus sélectives, sont fondés sur ce principe, poursuit le comité.
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