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Galeries parisiennes, nomades land

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A chaque décennie, son arrondissement favori. Les galeries d’art contemporain ont souvent multiplié les déménagements dans la capitale, au gré des appuis politiques, du coût des loyers et des clientèles à capter. Récemment, des environnements aussi divers que l’avenue Matignon ou la proche banlieue parisienne, Romainville, sont particulièrement prisés.
par Judicaël Lavrador
publié le 1er mars 2021 à 21h15

En octobre 2019, quatre galeries d’art contemporain emménageaient ensemble sur un site de près de 11 000 mètres carrés situé à un bon quart d’heure à pieds du métro, à Romainville (93). A l’époque, avec l’ouverture de Komunuma – le nom emprunté à l’espéranto qu’elles se sont collectivement donné –, c’était dit : la carte de l’art contemporain parisien s’étend désormais au-delà du périph et c’est vers la banlieue Est que les pions se repositionnent. Or, voilà que cet hiver – et alors que l’on pensait Paris intra-muros devenu irrespirable (au vu de la densité de lieux d’expos au kilomètre carré) – c’est à l’autre bout de la capitale, sur la cossue avenue Matignon, que les galeries ouvrent ou s’étendent les unes après les autres – Emmanuel Perrotin, Kamel Mennour ou Almine Rech devenant ainsi les nouveaux voisins de Gagosian ou de la maison de vente Christie’s. De son côté, le Marais, quartier historique du marché de l’art, se densifie, notamment avec l’inauguration par le Milanais Massimo de Carlo d’une vitrine affichant une seule œuvre à la fois («Pièce unique») ou l’ouverture du nouvel espace de la Galleria Continua. Un signe de bonne santé pour ces espaces qui s’offrent comme les seuls lieux d’exposition aujourd’hui ouverts ? La preuve

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