Professeurs non remplacés : déjà plus de 8000 heures de cours perdues pour les élèves franciliens

C’est une problématique récurrente : celle du non-remplacement des professeurs absents. Et elle n’a jamais été aussi criante qu’avec la crise sanitaire. Des parents dénoncent cette situation «inadmissible».

 Paris (18e), mardi. Au collège Marie-Curie, des parents viennent de créer le compte Twitter «Allô, le ministère de l'Education nationale ?» pour dénoncer le non-remplacement de professeurs absents.
Paris (18e), mardi. Au collège Marie-Curie, des parents viennent de créer le compte Twitter «Allô, le ministère de l'Education nationale ?» pour dénoncer le non-remplacement de professeurs absents. LP/Maïram Guissé

    « Prof absent ». Cette inscription rouge, Sylvie (le prénom a été modifié), mère de famille, la redoute. Pas une semaine ne passe depuis le début de l'année, sans que cette mention n'apparaisse sur l'emploi du temps en ligne de son fils Marc (le prénom a été modifié), 14 ans, en 3e au collège Marie-Curie, à Paris (18e).

    Depuis la rentrée, il a perdu « 81 heures de cours (NDLR : sur 520 heures entre le 1er septembre et le 1er mars), hors le sport concerné par les restrictions Covid, dont plus de 40 heures de français (sur 80 heures), se désole Sylvie. C'est 15,5 % des heures de cours non assurées, le ratio est effrayant! »