Mixité sociale au lycée : une réforme contre-productive à Paris ?

La réforme d’affectation dans les lycées parisiens met vent debout les parents. Les collégiens du nord-est se sentent lésés. Explications.

 Avec la réforme, les lycées des beaux quartiers (ici Buffon, dans le XVe), risquent d’être difficilement accessibles pour les collégiens des arrondissements plus défavorisés. (Illustration)
Avec la réforme, les lycées des beaux quartiers (ici Buffon, dans le XVe), risquent d’être difficilement accessibles pour les collégiens des arrondissements plus défavorisés. (Illustration) LP/Céline Carez

    Une onde de choc. L'annonce de la réforme du logiciel Affelnet, promise pour le printemps, sème un vent de panique et de colère chez les parents d'élèves parisiens.

    Affelnet, sorte de « Parcoursup » des collégiens – ils sont 55 000 à Paris – permettant de leur attribuer leur futur établissement, avait été imaginé voici quatorze ans. L'objectif était alors de rééquilibrer la composition scolaire et sociale des lycées de la capitale et de casser la stratégie d'évitement de ceux peu considérés, au profit des mieux cotés. A la clef, un système de points bonus comprenant la distance géographique, les résultats scolaires, etc.