
Peut-on entrer sur le marché du travail sans expérience professionnelle ? Depuis mars 2020 et le début du premier confinement, les stages, qui constituent une part importante de la formation en lycée professionnel, se sont raréfiés. Dans certains secteurs « à l’arrêt », comme l’hôtellerie et la restauration, les élèves peinent à trouver où se « placer » pour valider leur formation.
L’éducation nationale a pris la mesure du problème, et ce, dès le printemps 2020 : le nombre minimal de semaines de stage obligatoires pour l’obtention du baccalauréat professionnel et du CAP a été fortement réduit pour la session 2020 de l’examen. Et cette réduction a été reconduite pour la session 2021 : seules dix semaines sont nécessaires pour le bac pro, sur trois ans, et cinq semaines pour le CAP, sur deux ans – contre vingt-deux et quinze semaines, respectivement, en temps normal. « En pratique, je doute fortement que l’on refuse le diplôme à un jeune à cause du stage, estime Pascal Vivier, secrétaire général du SNETAA-FO, syndicat majoritaire des enseignants de la voie professionnelle. Dans les secteurs sinistrés comme l’hôtellerie et les services à la personne, la bienveillance va primer. »
Il vous reste 79.29% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.