Ecole d’agriculture de Xavier Niel
La future école d’agriculture du fondateur de Free inquiète les agriculteurs

En septembre, une école gratuite pour former aux métiers de l'agriculture devrait ouvrir ses portes à Lévy-Saint-Nom, dans les Yvelines (78). L’enseignement s’adresse au public adulte en cours de reconversion, l’objectif étant d'accueillir 2 000 personnes chaque année. Annoncé par le magazine Capital, ce projet fait réagir la profession agricole, et pour cause : le financement est assuré par Xavier Niel, fondateur de l’opérateur Free, qui a initié avec le journaliste Hugo Clément le référendum pour les animaux, et est l’un des actionnaires de la première usine française de substituts végétaux de viande.

Les éleveurs « abandonnés au profit du monde de la finance »

La Fédération nationale bovine (FNB) n’a pas tardé à réagir à l’annonce de ce projet, dénonçant un « signal de trop » envoyé aux éleveurs par Emmanuel Macron, notamment puisque l’ancienne conseillère agriculture du chef de l’État, Audrey Bourolleau, co-dirige le projet de Xavier Niel. « La France mise sur les intérêts financiers et les investissements privés pour relever le défi de la « souveraineté alimentaire ». Pas sur les hommes et les femmes du secteur de l’élevage. », regrette la FNB, alors que les éleveurs bovins attendent davantage de soutien et de reconnaissance pour les services environnementaux rendus par leur activité.  

La présidente de la FNSEA, Christiane Lambert, souhait de son côté rencontrer les initiateurs du projet pour en savoir plus sur l’enseignement qui sera proposé. « S'il y promeut le non-élevage ou la viande de synthèse on va avoir du mal à être d'accord », a-t-elle indiqué sur BFM Business, le 24 février.

Le porte-parole de la Confédération paysanne, Nicolas Girod, s'est montré un peu plus véhément, dénonçant un « foutage de gueule ».

« Aucun dogmatisme », assure Jean-Baptiste Moreau

Le député et éleveur de la Creuse Jean-Baptiste Moreau a de son côté défendu le projet : « Le projet d’Audrey (ndlr : Bourolleau) c'est d'abord de former de futurs chefs d'entreprises agricoles. Aucun dogmatisme la dedans, un troupeau de normandes vient d'ailleurs d'y arriver », a-t-il indiqué sur Twitter. 

Les 370 hectares de l’exploitation seront certifiés en agriculture biologique.

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