L'université ne doit pas abandonner l'esprit de compétition Contenu réservé aux abonnés
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La mode est au bien commun, à l'égalité, à la bienveillance pour préserver « nos valeurs ». Mais l'Histoire nous enseigne autre chose : lorsqu'il s'agit de défendre « les valeurs » la compétition l'emporte toujours sur la compassion, écrit Eric Le Boucher. La suprématie des universités américaines dans l'innovation comme la montée en puissance de la Chine nous le prouvent chaque jour.
Par Eric Le Boucher (éditorialiste aux « Echos »)
Solidarité, bien commun, minorités, égalités, bienveillance, santé… l'air du temps nous appelle à retrouver ces « valeurs ». Il faut veiller aux souffrances de toutes sortes, de toutes et de tous. La conversation, l'écriture, l'information, l'éducation doivent distraire, faire rêver, apprendre mais jamais, au grand jamais, ne « blesser » personne, sinon la censure s'applique (forums interdits, auteurs bannis, caricatures caviardées…). La France qui aurait dans son histoire oublié cette philosophie doit s'en repentir et faire sa priorité du soin aux autres.
L'humanisme, si c'est de cela dont il s'agit encore, est la « valeur » qu'il faut chérir. Mais l'Histoire apprend autre chose de plus rude : la souveraineté, la prospérité et finalement la défense des valeurs, passent, dans ce monde-ci, par la compétition avant la compassion.
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