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La start-up Wweeddoo lance un « module professionnalisant » pour aider les étudiants sans stage

Cette jeune pousse de l'économie sociale et solidaire vient de lancer une opération à destination des établissements d'enseignement supérieur et des étudiants pour que ces derniers puissent, à défaut de trouver un stage, porter des projets professionnalisants.

5.000 projets ont été lancés en 2020.
5.000 projets ont été lancés en 2020. (iStock)

Par Camille Wong

Publié le 12 mars 2021 à 07:01Mis à jour le 13 févr. 2023 à 16:18

Dans certains secteurs, c'est le néant. L'hôtellerie, la restauration, le tourisme, et même l'aéronautique sont au point mort. Au global, le volume d'offres de stage dans le secteur privé a baissé de 20 % en 2020, d'après la Dares, le service statistique du ministère du Travail. « A cela s'ajoute la forte concurrence entre les étudiants pour une même offre et la difficulté pour les entreprises de former de jeunes stagiaires en télétravail », indique Cédric Peltier, directeur général de Wweeddoo, une jeune pousse spécialisée dans les projets collaboratifs à destination des 13-30 ans. L'entreprise vient de lancer un nouveau module dit « professionnalisant » pour aider les étudiants qui n'ont pas réussi à trouver le fameux Graal.

Objectif : porter un projet en lien avec leur cursus scolaire, qui leur permet de valider des acquis. A ce jour, une dizaine d'écoles et d'universités (université de Cergy-Pontoise, université Paris-Est Créteil Val de Marne, l'école de management Ifag, etc.) ainsi que 3.000 étudiants bénéficient de cet accompagnement. Ces derniers peuvent par ailleurs être suivis par les quelque 400 partenaires (entreprises comme Michelin ou La Poste, collectivités territoriales, associations…) de Wweeddoo via du conseil ou du mentorat, demander des financements et compter sur le poids de la communauté, qui regroupe 50.000 jeunes.

On trouve ainsi des projets très divers : une solution pour dessaler l'eau, lancée par des étudiants dans des filières biologie et technologie ; une application mobile pour faire matcher des consommateurs de bio avec des petits commerçants sur ce créneau ; un livre sur le Covid-19 expliqué aux enfants ; un blog de sensibilisation à la biologie avec des études sur les médicaments, etc. A l'issue, les étudiants d'écoles partenaires doivent présenter un rendu et un oral. Leurs travaux restent également accessibles sur la plateforme pour d'éventuels futurs recruteurs.

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Boom des projets en 2020

Wweeddoo est née en 2015, d'un Plan d'investissement d'avenir (PIA) de la Caisse des dépôts, avec un objectif : « Permettre à tous les jeunes de développer des projets », confie le directeur général, qui a repris les rênes en 2018. Dans son modèle économique, cette start-up de l'économie sociale et solidaire ne prélève aucune commission, tout est gratuit du côté étudiant. En revanche, entreprises, institutions, associations et désormais écoles reversent un abonnement à la jeune pousse. Celles-ci gagnent en visibilité, en marque employeur et montrent leur investissement auprès de leurs clients.

Discrète sur son chiffre d'affaires, Wweeddoo assure néanmoins avoir triplé sa croissance cette année. « Le volume de projets a explosé, explique Cédric Peltier, dont la start-up a porté 5.000 projets en 2020. A la fin du premier confinement, 30 % des projets étaient en stand-by, les jeunes avaient du mal à trouver des financements. Mais de l'autre côté, les trois quarts des porteurs de projets nous ont déclaré avoir mis les bouchés doubles à cette période et cela leur a permis de mieux vivre la situation ». Et face à la détresse des étudiants et des jeunes durant le Covid-19, de « nombreux partenaires nous ont rejoints pour leur venir en aide », assure le directeur général, via des appels à projets et des conseils.

Camille Wong

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