Verdun | Insertion Réseau MiloMouv’: pour qu’aucun jeune ne reste invisible
« Ne laisser aucun jeune sur le bord de la route », tel est l’objectif clair affirmé par Estelle Latarche, directrice de la Mission locale du Nord meusien qui porte le projet « Réseau MiloMouv ». Concrètement, il s’agit de repérer les jeunes âgés de 16 à 29 ans sortis de tous les radars, que ce soient ceux de l’emploi, de la formation ou de l’éducation, et qui ne se sont pas non plus accompagnés par quelque service d’insertion que ce soit. Ces jeunes que l’on appelle les « invisibles ».
Une fois repérés, contactés, il s’agit de les mobiliser ou remobiliser en leur proposant de participer à un chantier d’insertion.
Aller vers les jeunes
Les plus sceptiques se diront qu’il s’agit là d’un énième dispositif sans grande portée. Bien au contraire. En effet le Réseau MiloMouv’ a cela d’innovant qu’il n’attend pas son public assis derrière un bureau de ses locaux mais qu’il va à sa rencontre, sur le terrain. « On casse les pratiques habituelles ! », insiste Estelle Latarche.
En effet, une fois le jeune invisible repéré, une équipe mobile, constituée d’un éducateur de prévention spécialisé et d’un conseiller Mission locale, peut aller vers lui. Un vrai plus sur un territoire rural comme la Meuse dont on connaît les problèmes liés à la mobilité. « On veut absolument être souple, agile et surtout très réactif », souligne Alexandre Pacchin, le coordonnateur du projet, en proposant une rencontre très rapidement. Et ça aussi c’est nouveau.
Depuis le mois de janvier 2020, lancement opérationnel du projet , 130 jeunes ont déjà été repérés. Même si la crise sanitaire a bien sûr compliqué le développement.
Six Codecom partenaires du dispositif
Mais comment faire pour trouver ces jeunes ? Si, en ville, il est assez aisé de les trouver en allant à leur rencontre dans les quartiers ou en se renseignant auprès des associations de proximité comme les clubs de sport, les Restos du Cœur ou le Secours populaire, à la campagne c’est plus compliqué.
Pour y parvenir la Mission locale du Nord meusien compte sur les élus locaux. Ceux qui connaissent le mieux leurs administrés. C’est pourquoi six communautés de communes meusiennes sont déjà partenaires du dispositif. Mais pour mailler le territoire et ne rater personne, le Réseau MiloMouv’ tisse sa toile également auprès des commerces de proximité, boulangerie, pharmacie, bar-tabac, auto-école, etc. via la pose d’affiches. « On étoffe le réseau de manière innovante », détaille Alexandre Pacchin.
Se faire accompagner
Une fois que le jeune a accepté l’aide du Réseau, il peut participer à un chantier jeune éducatif mis en œuvre par l’AMP (Association meusienne de prévention) de cinq jours rémunéré 100 €. L’occasion surtout de renouer le dialogue avec un éducateur afin d’amener le jeune à comprendre l’intérêt d’être accompagné dans sa démarche d’insertion.
Objectif donc : qu’il s’inscrive à l’issue à la Mission locale, Pôle Emploi ou Cap Emploi. » Ainsi avec ce réseau composé du triptyque d’élus, de structures associatives, sociales et sportives, et les commerces, MiloMouv’ espère venir en aide à 300 jeunes d’ici fin 2021.
Un projet d’autant plus important que la crise sanitaire en 2020 a encore plus fragilisé les jeunes.
Contacts : via un numéro de téléphone unique à savoir le 06 45 42 25 94, le site internet : www.visibleen1clic.fr et les réseaux sociaux @milomouvenmeuse sur Facebook, Instagram et Snapchat. Dispositif co-piloté par l’Unité départementale Direccte Meuse et le consortium en charge du projet composé de la Mission locale du Nord meusien (chef de file porteur du projet), la Mission locale du Sud meusien, l’Association meusienne de prévention (AMP) et l’Association meusienne pour l’inclusion des personnes en situation de handicap (Amiph).