Tourisme et Instagram, les deux font l’impair ?

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Face à la réduction des perspectives de séjours à l’étranger, les vacanciers français redécouvrent nos terroirs. Mais comment promouvoir l’accès à la nature tout en prévenant le risque de surfréquentation ?
par Emilie Laystary
publié le 19 mars 2021 à 18h29

Une anse de calanques à Marseille, les sources de l’Huveaune depuis Nans-les-Pins, les falaises ocre du Colorado provençal… Sur Instagram, de nombreux paysages français sont mis à l’honneur. «Mieux vaut ne pas faire de pub pour préserver ce côté naturel, vu toutes les ordures abandonnées par la foule cet été» : c’est le genre de commentaires que l’on trouve de plus en plus en réponse aux posts qui encensent la beauté de nos terroirs. Or face à la réduction des perspectives de séjours à l’étranger, les vacanciers français se mettent au vert sans sortir des frontières. Avec un regain d’intérêt pour les activités sportives extérieures, visible aux rayons outdoor de Decathlon dévalisés au lendemain du premier déconfinement : «Début juillet, quand le gouvernement a donné le feu vert pour partir en vacances, nous avons constaté une hausse de 30 % dans les ventes de chaussures de randonnée», indique la marque à Libération.

Les offices de tourisme d’Occitanie confirment aussi l’arrivée d’une nouvelle clientèle française dans les gorges de l’Hérault ou dans les Cévennes. Voilà réactivé un débat vieux comme le tourisme : comment promouvoir l’accès à la nature tout en prévenant le risque de surfréquentation ? En la matière, le pouvoir de prescription d’un réseau social comme Instagram est délirant. Chez les amateurs de trekking, on se rappelle de «ce couple d’influenceurs qui s’étaient pris en photo en géolocalisant exactement le lieu où ils avaient

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