Publicité

Ile de France : un dispositif pour aider les jeunes les plus éloignés de l'emploi

Face à la crise qui fragilise les jeunes les plus exclus, la préfecture de la région Ile-de-France étend son plan régional d'insertion pour la jeunesse (PRIJ) dans 102 territoires. Un bilan de ce dispositif lancé en 2018 en souligne l'utilité mais aussi l'inégale d'efficacité selon les quartiers.

Les nouvelles zones intégrées dans le dispositif se retrouvent dans tous les départements franciliens ainsi que sur Paris (dans les 13e, 14e et 18e arrondissements).
Les nouvelles zones intégrées dans le dispositif se retrouvent dans tous les départements franciliens ainsi que sur Paris (dans les 13e, 14e et 18e arrondissements). (Marta NASCIMENTO/REA)

Par Marion Kindermans

Publié le 19 mars 2021 à 08:50

Certes, le plan « Un jeune Une solution » lancé en juillet, qui verse des aides aux entreprises pour l'embauches de jeunes en contrat d'apprentissage ou en CDI ou CDD, aide à passer ce cap difficile sur un marché du travail rendu atone par le Covid-19. Mais il laisse sur le côté les jeunes les plus éloignés de l'emploi, sans diplôme ou peu diplômés. La préfecture de Région Ile-de-France a donc décidé de renforcer le plan régional d'insertion pour la jeunesse (PRIJ), mis en place en 2018.

La crise rend urgente l'accompagnement des jeunes en difficulté. Le 4 mars, à l'occasion de la présentation de l' évaluation du PRIJ réalisée par le cabinet Fors , le bras armé de l'Etat en région a annoncé l'intégration de 102 nouveaux territoires franciliens, situés dans les quartiers prioritaires. Ces zones cibles se retrouvent dans tous les départements franciliens ainsi que sur Paris (dans les 13e, 14e et 18e arrondissements). La Seine-Saint-Denis en concentrant à elle seule 65. Ils viennent s'ajouter aux 95 déjà dans la boucle depuis deux ans. Au total, 197 quartiers prioritaires sont couverts par le dispositif sur les 272 de l'Ile-de-France.

Ecole de la 2e chance

Comment fonctionne le PRIJ ? L'objectif est d'aller chercher les jeunes de 16 à 25 ans en déshérence, c'est-à-dire ni à l'école, ni en formation, ni en emploi, ni inscrits dans l'un des dispositifs existants, pour leur proposer à chacun la solution d'insertion la plus adaptée. « Ce n'est pas un outil de plus mais une nouvelle méthode, on passe d'une logique de dispositif à une logique de parcours individualisé qui part du besoin du jeune » a expliqué Pierre-Antoine Molina, préfet, secrétaire général aux politiques publiques de la préfecture de la région d'Ile-de-France, lors du bilan.

Publicité

A la fin, le jeune est orienté vers une école de la 2e chance, une formation en apprentissage, ou directement vers un emploi. Depuis son lancement, ce plan a permis d'accompagner 4.500 jeunes et « près de 2.000 d'entre eux » ont pu trouver « une sortie positive en emploi ou en formation qualifiante » selon la préfecture. Les autres sont orientés vers « la garantie jeune, les chantiers éducatifs ou le service civique » précise la préfecture.

Repérer les jeunes

Pour y parvenir, l'idée est de mettre autour de la table les services de l'Etat, les collectivités locales, les missions locales, Pôle emploi et la CAF. Mais il s'agit d'abord de repérer ces jeunes en difficulté ce qui n'est pas la plus mince affaire. A ce jour, 167 « référents de parcours », surtout des éducateurs ou de médiateurs, sont désignés pour cette mission. Un des moyens aussi est de contacter directement les jeunes inscris sur la liste des décrocheurs sortis du système scolaire.

Mais le dispositif reste inégal selon les territoires. Dans son bilan, le cabinet souligne que « les évolutions observées d'un département à l'autre varient du simple au double ». Un kit pratique a été lancé début mars pour aider les acteurs locaux et désormais, un binôme, composé d'un représentant de l'Etat et d'un acteur local, sera chargé de l'animation et du suivi du plan dans chaque quartier.

À noter

Selon le ministère du travail, 963.000 jeunes de 16 à 25 ans étaient sans emploi ni formation en France en 2018, soit quasiment 13 % de cette tranche d'âge. La moitié d'entre eux était dans cette situation depuis un an ou plus.

Marion Kindermans

MicrosoftTeams-image.png

Nouveau : découvrez nos offres Premium !

Vos responsabilités exigent une attention fine aux événements et rapports de force qui régissent notre monde. Vous avez besoin d’anticiper les grandes tendances pour reconnaitre, au bon moment, les opportunités à saisir et les risques à prévenir.C’est précisément la promesse de nos offres PREMIUM : vous fournir des analyses exclusives et des outils de veille sectorielle pour prendre des décisions éclairées, identifier les signaux faibles et appuyer vos partis pris. N'attendez plus, les décisions les plus déterminantes pour vos succès 2024 se prennent maintenant !
Je découvre les offres

Nos Vidéos

xqk50pr-O.jpg

Crise de l’immobilier, climat : la maison individuelle a-t-elle encore un avenir ?

x0xfrvz-O.jpg

Autoroutes : pourquoi le prix des péages augmente ? (et ce n’est pas près de s’arrêter)

qfkr8v3-O.jpg

La baisse de la natalité est-elle vraiment un problème ?

Publicité