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Malgré la crise, certaines entreprises ont toujours des difficultés à recruter

Confrontés à d’importants besoins en compétences, l’industrie manufacturière et le secteur de la construction se tournent vers des dispositifs d’embauche et de formation innovants.

Par  et

Publié le 19 mars 2021 à 00h47, modifié le 19 mars 2021 à 15h33

Temps de Lecture 5 min.

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Formation de jeunes recrues dans un atelier de la Bergerat Monnoyeur Academy, à Chécy (Loiret), le 6 novembre 2020.

La crise économique ? Ce n’est pas la préoccupation première de Jean-Marie Basset, directeur général de Bergerat Monnoyeur. Covid-19 ou pas, ce concessionnaire de machines Caterpillar, qui emploie 1 700 salariés répartis sur 40 implantations en France, peine à trouver des mécaniciens pour entretenir le parc en expansion continue de pelles hydrauliques, tracteurs et autres concasseurs. « On cherche à recruter 200 personnes par an, c’est un combat permanent », témoigne M. Basset.

Cette entreprise de taille intermédiaire (ETI) a pris le parti de mettre en place son propre dispositif de formation, la Bergerat Monnoyeur Academy, en partenariat avec des écoles. Mais les candidats manquent… « Depuis le début de la crise, la demande est le premier frein à la croissance des entreprises, mais les difficultés de recrutement n’ont pas disparu : elles ont simplement été reléguées au deuxième rang », confirme Philippe Mutricy, directeur des études de Bpifrance, citant les résultats du baromètre Bpifrance Le Lab et Rexecode publié le 25 février.

Le retour à un niveau d’activité quasi normal dans l’industrie constaté début 2021 s’accompagne en effet d’un redémarrage des intentions de recrutement. Selon le baromètre de l’emploi publié le 9 mars par Manpower, les perspectives d’embauche pour les chefs d’entreprise sont en progression de 7 % au deuxième trimestre. Les secteurs les plus concernés par ces besoins sont la construction, avec une hausse de 20 % des recrutements en perspective, et l’industrie manufacturière, où les projets de recrutement sont en hausse de 15 %. « Plus la main-d’œuvre est qualifiée, plus les difficultés sont grandes », rappelle M. Mutricy.

CDI intérimaire

Si Bergerat Monnoyeur a choisi de recruter des personnes qu’elle formera ensuite, d’autres entreprises optent pour une stratégie différente. Fabien Pichereau, directeur des ressources humaines d’AEB (location-vente et maintenance de matériels de chantier et agricoles), recherche lui aussi des mécaniciens ultra-spécialisés pour entretenir le parc de machines. L’entreprise en compte déjà environ 150 sur un effectif total de 430 salariés, ventilés sur tout le territoire. Constituer ce maillage a déjà donné du fil à retordre au directeur des ressources humaines.

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« Pour mettre en place des équipes cohérentes et stables sur l’ensemble du réseau, il nous a fallu deux ans et demi », déplore M. Pichereau. Face à un appareil de formation initiale qui ne suffit pas à répondre à ses besoins, il a donc choisi d’expérimenter un dispositif innovant proposé par Adecco. Il s’agit d’un contrat à durée indéterminée (CDI) intérimaire – le contrat est porté juridiquement par Adecco, mais la rémunération est versée par l’entreprise cliente – assorti d’une formation vers l’un des quinze métiers « en tension » recensés par l’entreprise de travail temporaire.

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