Hélène Froment, professeure d’histoire, vient de terminer ses cours quand elle sent la fièvre monter, d’un coup. Comme elle n’est jamais malade, elle file dans un labo faire un test. Verdict : Covid. C’était vendredi dernier. Le même jour, huit élèves de son collège de Marly (Nord) sont testés positifs. Ensuite, dit-elle, «ça a été l’hécatombe. Le collège est devenu fantôme en quelques jours». Lundi : 18 collégiens et 3 profs malades, 6 classes fermées. «On a eu les chiffres en recoupant les infos entre profs parce qu’on ne nous communique pas le nombre total de cas», raconte l’enseignante, qui suit le problème de chez elle. En tant que représentante du Snes-FSU (syndicat majoritaire dans le secondaire), elle alerte aussitôt la rectrice d’académie. Deux mails sans réponse, assure-t-elle. Entre-temps, 7 profs supplémentaires, une vingtaine d’élèves malades… Sans parler du nombre de cas contacts que les enseignants n’arrivent même pas à estimer. Mercredi matin, d’un seul élan, l’équipe décide de rester dans la cour, dehors, pour exiger la fermeture du collège : «Ce n’est pas ce qu’on souhaite dans l’idéal mais franchement, la situation est devenue trop dangereuse», raconte Sébastien, prof d’EPS. La rectrice s’incline : collège fermé pour au moins une semaine, à compter de ce jeudi.
Et ailleurs ? Que se passe-t-il dans les établissements scolaires en pleine troisième vague de l’épidémie ? Les cas positifs au Covid et les cas contacts se multiplient, surtout