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Covid-19: les écoles fermées pendant au moins trois semaines

À compter du 6 avril, les élèves suivront un enseignement à distance, puis, à partir du 12, toute la France sera «placée en vacances de printemps». GONZALO FUENTES/REUTERS

Les crèches et écoles resteront closes après une semaine d’enseignement à distance qui débutera lundi prochain. À partir du 12 avril, toute la France sera «placée en vacances de printemps». La rentrée aura lieu le 26 avril, physiquement pour les écoles, à distance pour les collèges et les lycées.

«Oui, le virus circule (à l’école), mais pas plus qu’ailleurs», a commencé le chef de l’État, mercredi, lors de son allocation. «Nous devons prendre nos responsabilités», a-t-il enchaîné, avant d’annoncer que crèches et écoles seront fermées pendant trois semaines, dont une semaine d’enseignement à distance. Quant aux collèges et lycées, ils seront fermés quatre semaines, dont deux semaines d’enseignement à distance. Avec une exception pour les enfants de personnels soignants, quelques professions et les enfants handicapés. À partir du 12 avril, toute la France sera «placée en vacances de printemps». La rentrée aura lieu le 26 avril, physiquement pour les écoles, à distance pour les collèges et les lycées, qui reprendront le chemin des classes le 3 mai. «La solution la plus adaptée pour freiner le virus tout en préservant l’éducation», a expliqué le président. «Les parents qui ne pourront pas garder leurs enfants ou télétravailler auront droit au chômage partiel», a-t-il également précisé.

Le gouvernement aura tout tenté jusqu’à mercredi pour épargner le milieu scolaire. Pour limiter le décrochage, les arrêts de travail des parents et le désarroi psychique des enfants. Le ministère de l’Éducation n’a pas oublié qu’il avait été compliqué de faire rouvrir certaines classes en mai 2020, face à la réticence d’une partie des enseignants et aux craintes de certains parents, surtout dans les milieux populaires.

Entre septembre et avril, les écoles primaires et les collèges ont fonctionné quasi normalement, sauf quand des cas de Covid y étaient déclarés. C’est à mettre au crédit du gouvernement. Exception notable toutefois, les lycées ont été touchés, dès novembre, par les mesures de lutte contre l’épidémie, puisque la majorité d’entre eux sont passés en demi-jauge. Un gage accordé alors au syndicat d’enseignants du secondaire, le Snes.

La pression conjointe des médecins, des syndicats d’enseignants et des médias a eu raison de nous

Une source au sein de l’exécutif

Très critiqué par les syndicats tout au long de cette crise, le ministre Jean-Michel Blanquer a dû batailler pour conserver les écoles ouvertes, avec l’appui d’Emmanuel Macron. En septembre, en octobre, en novembre, en février, si on avait écouté les représentants des enseignants, il aurait fallu soit fermer, soit fermer à moitié, soit supprimer la cantine… Malgré le masque obligatoire, les classes isolées les unes des autres, les gestes barrières, les protocoles étaient, selon eux, toujours insuffisants. Ambigus, les syndicats, tout en assurant qu’ils ne «voulaient pas et n’ont jamais voulu une fermeture», n’ont eu de cesse de transmettre des messages anxiogènes à la population.

À l’image de ce syndicaliste de Drancy qui annonçait faussement ce week-end que «20 parents d’élèves étaient décédés» dans son lycée. Ces affirmations ont nourri depuis dix jours une pression accrue sur le gouvernement pour qu’il ferme les écoles. «La pression conjointe des médecins, des syndicats d’enseignants et des médias a eu raison de nous», observe-t-on au sein de l’exécutif, même si, à l’Éducation nationale, on continue de penser que la montée des inquiétudes n’était pas réellement justifiée. «On ne compte que 0,6 % de positivité chez les élèves testés grâce aux tests salivaires. C’est peu », note-t-on, même si la fermeture des classes dès le premier cas de Covid a inévitablement entraîné une multiplication des fermetures depuis lundi.

«Mais mieux vaut une classe fermée qu’une école fermée», estime Cécile Frattaroli à la Peep de Paris. Les parents, dans leur grande majorité, le pensent. Car ils croient peu à l’école à distance et à la continuité pédagogique, ajoute la représentante de la deuxième fédération de parents, qui tempête contre «les gestes barrières non respectés, les rassemblements, le carnaval, les déjeuners d’affaires et le télétravail.»

Ces derniers jours, le discours des médecins a replacé l’univers scolaire au centre de la pandémie. «La situation sanitaire dans les écoles met en danger l’ensemble de notre réponse à l’épidémie», estimaient mardi dans Le Monde un collectif de médecins et de parents d’élèves parmi lesquels le médecin réanimateur Djillali Annane, l’épidémiologiste Dominique Costagliola et Gilles Pialoux, le chef de service des maladies infectieuses de l’hôpital Tenon. «La circulation virale y est importante, la fréquentation des espaces est dense et prolongée, l’aération insuffisante», affirmaient-ils. Un discours contredit mercredi par le professeur Robert Cohen, pédiatre infectiologue à l’hôpital intercommunal de Créteil, qui se base sur les résultats préliminaires de l’étude Vigil, menée sur 4000 enfants depuis le mois de juin. Selon les premiers résultats, dans sept à huit fois sur dix, la famille est le lieu de contamination et l’école ne joue qu’un rôle mineur.

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49 commentaires
  • impartialhonnete

    le

    Après avoir menti sur l'utilité des masques, loupé l'isolement après tests, pas fermé les frontières rapidement favorisant la contamination, loupé les vaccins faute de dose, soit loupé tout ce qu'il fait ! macron, et lrem vous offre un quasi confinement 4 semaines ! A côté, la suède sans confinement a moins de morts que nous en %, et n'a donc pas mis son économie par terre !

  • JCDECR

    le

    On a pas voulu faire ce que Valérie Pecresse préconisait mais on fait la même chose à l'envers, ils sont forts ces macroniens......

  • les larbins

    le

    La FALSIFICATION du réel est la pratique de base de tous ces pouvoirs autoritaires et illégitimes (Macron est totalement illégitime: sur 52 millions de français en âge de voter, moins de 5 millions (8%) ont choisi un bulletin En Marche au 2ème tour des législatives....et aujourd'hui il ne reste guère que les vieillards friqués putrides et la bureaucratie parasitaire pour le soutenir). TOUT est falsification, TOUT! Personne ne meurt du Con-vide19...mais AVEC le Con-vide19! Les chiffres que l'on aimerait connaître: combien de lits d'hôpitaux ont été supprimés depuis 30 ans? Combien coûte au contribuable français la bureaucratie parasitaire tentaculaire qui "manage" l'hôpital public en France? Et, au-delà des chiffres, QUI a intérêt à terroriser et soumettre la populace, la transformant en un troupeau de moutons bêlants, courant vers l'abîme?!!!

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