
Brigitte Bourguigon, ministre déléguée chargée de l’autonomie, s’apprête à donner son feu vert à une augmentation « historique », dit-elle, des salaires des aides à domicile du secteur non lucratif « au 1er octobre ». Ce rattrapage salarial est une reconnaissance par le gouvernement de l’effort de ces personnels pendant la crise sanitaire et le fruit d’une longue négociation.
Cette hausse programmée a pour point de départ la refonte de la grille salariale de la branche du secteur non lucratif, engagée avant la survenue de l’épidémie de Covid-19 par les fédérations d’employeurs et les syndicats. La convention collective, qui date de 2010, était obsolète. Aujourd’hui, seulement 43 % des effectifs des aides à domicile accèdent à une rémunération conventionnelle supérieure au SMIC après dix-sept ans d’ancienneté. Les travaux des partenaires sociaux ont débouché sur la signature d’un « avenant 43 » à cette convention collective.
Cet avenant prévoit une hausse de salaire de 13 % à 15 % pour les 209 000 personnels qui travaillent dans les services de soins infirmiers à domicile (SSIAD) et dans les services d’aide et d’accompagnement à domicile (SAAD). Ainsi l’augmentation, pour une aide à domicile sans diplôme et sans ancienneté avec un salaire de 1 539 euros brut, serait de 33,50 euros. Elle irait jusqu’à 300 euros brut pour une aide à domicile sans ancienneté mais diplômée.
Il vous reste 77.78% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.