Jura. A Poligny, de plus en plus de femmes deviennent fromagères

Les métiers se démocratisent et ne sont plus "sexistes". A l'Ecole nationale de l'industrie laitière, de plus en plus de femmes intègrent ces professions réputées "physiques".

Le film a été tourné avec des téléphones portables.
Le film a été tourné avec des téléphones portables. (©DR)
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Les étudiants de BTS (bac +2) de l’EnilBio de Poligny doivent réaliser pendant leur cursus un projet de communication.

Loup, Carmen et Véronica sont actuellement scolarisés en BTS sciences et technologies des aliments (STA) – option produits laitiers (PL). Les voici à Poligny pour une seule raison : devenir fromager. Ce métier est très physique et par conséquent principalement réservé aux hommes (un comté pèse environ 42 kg). 

Déjà 50 % de filles dès bac + 2

Dans les différentes filières de formation de l’Enil, à partir de Bac + 2, on dénombre 50 % de filles dans les différentes promotions. Cependant, le constat n’est pas aussi rose qu’au premier abord car seules deux ou trois filles intègrent ensuite la production de fromages. Les affineurs et les fruitières à comté ont encore du mal à leur confier la fabrication. Mais les choses sont en train de changer, les grandes structures s’adaptent. Dans les plus petites, on trouve des femmes apprenties ou aide, puis second.

Les fruitières commencent à réaliser des travaux au niveau de l’automatisation des différentes étapes de la fabrication des produits, ce qui permettra à de plus en plus de jeunes femmes d’accéder à cette profession. La robotisation, dictée également par des contraintes de forte production à l’international, rend la tâche moins pénible lors de certaines étapes comme le salage des meules ou le démoulage

Il faut aussi convaincre les principales intéressées qui continuent de s’orienter le plus souvent vers des métiers de conseil, de la qualité, et du management et qui poursuivent donc leur cursus à l’Enil.

Le film montre des fromagères en action
Le film montre des fromagères en action et la formatrice Emmanuelle Berard (©DR)

Loup, Carmen et Véronica ont donc filmé le quotidien de deux fromagères qui ont la responsabilité de produire du comté pour l’une et du morbier pour l’autre.

« N’oublions pas qu’aux siècles derniers les femmes avaient pour principale tâche de fabriquer les produits laitiers alors que leurs époux s’occupaient des animaux ou étaient aux champs », explique la proviseure adjointe de l’établissement, Frédérique Bruniaux.

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Une réalisation « Maison »

Le titre de leur film d’une durée de 3 minutes est connu. Il s’intitulera « Paroles de fromagères ». Ce sera un bel hommage à toutes celles qui souhaiteraient devenir fromagères ou qui le sont déjà. 

De plus, ce film a été finalisé dès le 8 mars.

De plus en plus de femmes vont intégrer la profession
De plus en plus de femmes vont intégrer la profession (©EnilBio)

Frédérique Bruniaux précise que le tournage (effectué avec leur propre téléphone portable) et le montage ont entièrement été réalisés par les trois apprenants, sans le concours de professionnels. Bref, une réalisation « maison », preuve que les nouveaux téléphones portables permettent d’appréhender de nouvelles technologies.

Espérons que leur projet soit retenu pour le concours national des « Parcours métiers » comme celui de leurs camarades de seconde qui ont participé au concours « Je filme ma formation – Rejoins les Eniliens ».

Contact : les deux films sont visionnables sur le site www.enil.fr – ENILBIO Poligny – rubrique NEWS ENILBIO ou bien sur Facebook – https://www.facebook.com/enilbiopoligny/ ou #enilbiopoligny.

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