Décryptage

Monopoly des médias : qui passera par la case des parts ?

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Canal et Vivendi à l'ère Bollorédossier
La mise en vente de M6 et RTL et la bataille pour le contrôle de Lagardère ont déclenché les grandes manœuvres dans le secteur. Les principaux magnats, de Bolloré à Bouygues, n’ont qu’une idée en tête : grossir pour rivaliser avec les plateformes américaines.
par Adrien Franque
publié le 2 avril 2021 à 8h01

Stéphane Plaza au centre du Monopoly des médias français ? La récente mise en vente du groupe M6-RTL par l’allemand Bertelsmann aiguise en tout cas l’appétit des prédateurs du secteur. Vincent Bolloré, Xavier Niel, Bouygues… Le 11 mars, ils étaient tous là au moment de déposer leur dossier. Le lot est alléchant : RTL, la première radio privée de France avec 13% de part d’audience, et M6, deuxième chaîne de télé privée et gratuite. Le groupe est aussi rentable face à la crise : malgré un ­trou dans ses recettes publicitaires dû au premier confinement, M6-RTL a réalisé un bénéfice net de 276,6 millions d’euros en 2020, pour un chiffre d’affaires annuel de 1,27 milliard, en resserrant son budget programmes. L’acquisition du groupe M6 accélérerait un mouvement de création de géants audiovisuels français, voire européens. Le patron de M6, Nicolas de Tavernost, pousse dans ce sens. «M6, par sa taille et ses succès, sera le pivot de la consolidation en France», prédisait-il au Figaro mi-février. Les 48% de parts du groupe détenues par RTL Group, filiale de Bertelsmann, sont valorisées à 1,5 milliard d’euros. Mardi, le PDG de Bertelsmann, Thomas Rabe, a déclaré qu’une décision sera prise sur la vente avant l’été.

«Consolidation» ou concentration des médias, la tendance est présentée comme inévitable face à la concurr

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