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A Paris, les grands hôtels empochent les aides et se séparent du petit personnel

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Parmi les secteurs les plus soutenus par l’Etat depuis un an, l’hôtellerie de luxe évoque des difficultés «sans précédent» pour tailler dans ses effectifs. Les syndicats dénoncent un moyen de préparer un recours accru à la sous-traitance.
par Frantz Durupt
publié le 11 avril 2021 à 16h45

Les rassemblements sont généralement modestes mais bien visibles avec leur pluie de cotillons. Leurs organisateurs les appellent les «jeudis de la colère» car ils ont lieu chaque jeudi à Paris, depuis le 4 mars, sous les fenêtres d’un grand hôtel du groupe international Marriott. La semaine dernière, les salariés du Westin Vendôme, accompagnés par la CGT-HPE (hôtels de prestige et économiques) et d’autres employés du Marriott Rive Gauche et du Méridien, ont choisi de se retrouver devant leur propre établissement, en face du jardin des Tuileries – comme le 18 mars, quand Libération les avait rencontrés pour la première fois. La raison d’être de ces rassemblements, c’est la dénonciation d’un plan social massif qui se déroule à bas bruit dans la capitale. Ses victimes sont les salariés de l’hôtellerie haut de gamme, des établissements affichant quatre ou cinq étoiles, installés dans les beaux quartiers et appartenant généralement à de grands groupes étrangers. Les nombres varient d’un établissement à l’autre et ne livrent qu’un détail du tableau : quand le Hyatt Louvre (groupe Constellation) supprime une trentaine de postes, le Méridien Etoile (Marriott International), la plus grande capacité de Paris avec 1 000 chambres, en efface 245. «Nous sommes

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