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A un an de la présidentielle, Macron fait du remplacement de l’ENA le symbole d’une volonté réformatrice intacte

Le chef de l’Etat a confirmé, jeudi, devant six cents hauts fonctionnaires réunis par visioconférence, qu’il entendait conduire « une révolution profonde » de la haute fonction publique.

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Publié le 09 avril 2021 à 04h25, modifié le 09 avril 2021 à 10h37

Temps de Lecture 5 min.

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Photo de la promotion Senghor de l'ENA, en 2004. Emmanuel Macron (cheveux bouclés et veste claire) est au troisième rang en partant du haut.

Ce sera sans doute la dernière grande réforme du quinquennat. Emmanuel Macron a confirmé, jeudi 8 avril, devant six cents hauts fonctionnaires réunis par visioconférence, qu’il entendait bien conduire « une révolution profonde » de la haute fonction publique. Recrutement, formation, carrières, tout y passera. A commencer par l’établissement qui les forme depuis 1945 : l’Ecole nationale d’administration (ENA), laquelle sera supprimée et remplacée par un « Institut du service public ». Cette vaste remise à plat avait été annoncée lors de la conférence de presse présidentielle d’avril 2019, donnée à l’issue de la crise des « gilets jaunes ».

Mais, à douze mois de la présidentielle, rien n’est anodin. Et cette réforme emblématique permet à Emmanuel Macron d’envoyer un message aux électeurs plongés dans la crise liée au Covid-19 depuis un an : ni la crise des « gilets jaunes », ni le mouvement contre la réforme des retraites, ni l’épidémie n’auraient entamé sa volonté réformatrice. Et, après une année d’anesthésie, la politique reprendrait donc ses droits.

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La réforme de la haute fonction publique offre ainsi au président de la République un formidable symbole. « Comme en 1945, nous vivons un moment historique, a-t-il déclaré. Il y a soixante-quinze ans, notre pays, épuisé, sortait de deux guerres avec devant lui le défi immense de la reconstruction. L’ENA fut créée. Nous avons structuré notre haute fonction publique. En 2021, notre pays fait face à une pandémie historique. Notre devoir est de savoir y répondre avec le même sens de l’histoire. »

Premier mea culpa

Hanté par la défiance qui s’exprime dans le pays, Emmanuel Macron considère qu’« on refera la France si les élites et la base se reconnaissent l’une l’autre, se comprennent, agissent main dans la main ». Il veut montrer qu’il a tiré les leçons du mouvement des « gilets jaunes », comme de la crise sanitaire. Jeudi après-midi, il a invité les hauts fonctionnaires à la « lucidité », rappelant « nos insuffisances, parfois nos ratés ». Premier mea culpa.

Lors de cette convention managériale de l’Etat, le président de la République a donc détaillé la forme que prendra ce nouvel Institut du service public (ISP) amené à remplacer l’ENA. L’ISP intégrera un tronc commun à 13 écoles de service public et assurera ainsi le même socle de formation à tous les élèves administrateurs de l’Etat, qu’ils soient préfets, ambassadeurs, recteurs ou directeurs des administrations. « Cela deviendra en quelque sorte le creuset de la formation des cadres de l’Etat. L’objectif est, dans ce creuset, de définir une culture commune, une formation commune. Il y aura des formations spécifiques, mais ensuite », a assumé M. Macron.

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