«Par notre esthétique musicale, notre programmation internationale, de 15 à 20 % de public étranger et le plus grand terrain de camping pour festivaliers, nous cumulons les handicaps. Sans mauvaise volonté, il nous est impossible de nous adapter ou alors ce n’est plus le Hellfest», regrette Ben Barbaud, patron du grand raout métal sis en Loire-Atlantique. Au moins, les choses sont claires parmi les grands festivals français. Il y a ceux, comme le Hellfest, Solidays ou Garorock, qui ont à nouveau jeté l’éponge et donnent rendez-vous en 2022. Et les autres, qui vont tenter de se plier au cadre défini par le gouvernement selon sa politique sanitaire : public assis limité à 5 000 spectateurs avec distanciation.
Un festivalier moins passif
Pour tous, une voire deux annulations auront forcément rimé avec réflexion, voire remise en question. «Le modèle actuel des festivals était en bout de course sur bien des aspects. Leur économie était fragile et leur impact écologique lourd, même si les groupes en tournée font de plus en plus d’efforts. La pandémie a obligé nombre de festivals à réfléchir à tout ce qui n’allait pas», constate Pascal Viot, responsable de la sécurité du festival suisse Paléo et président de l’Issue (Institut suisse de sécurité urbaine et événementielle). Ainsi se dessinent de nouvelles pratiques qui seront mises en œuvre dès la tant attendue reprise dans les «condition