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Étrangers primo-arrivants : l’insertion professionnelle à nouveau formalisée dans un accord cadre élargi

L’accord-cadre en faveur de l'insertion professionnelle des étrangers primo-arrivants a été signé le 1er mars 2021 entre le ministère de l'Intérieur, l'Ofii (Office français de l’immigration et de l’intégration), l'Apec, Cap Emploi, Pôle emploi et l’Union nationale des missions locales (Unml) a indiqué cette dernière le 12 avril. Il vise à faciliter leur accès au monde économique au titre d’un emploi ou d’une formation professionnelle. Il s’agit d’une actualisation d’un précédent accord conclu en 2010 dont le périmètre se voit élargi à l’ensemble des acteurs du service public de l’emploi.

Afin de lutter contre leur vulnérabilité, le gouvernement souhaite faire de l'insertion professionnelle des étrangers primo-arrivants une "priorité de la politique d'intégration" qui se traduit par une nouvelle prise en compte de cette dimension dès l'accueil par l'Offi et par la mise en place d'un parcours d'orientation et d'insertion professionnelle d’une durée de 5 ans. Sont concernés les ressortissants de pays tiers à l’Union européenne.

En effet, l’accès à l’emploi des étrangers admis pour la première fois au séjour en France et "qui souhaitent s'y maintenir durablement" peut être freiné par le manque de maîtrise de la langue française, l'éventuel défaut de justificatifs relatifs aux études et à l'expérience professionnelle dans le pays d'origine, ou des fragilités résultants de leurs parcours personnel.

Pour surmonter ces écueils et optimiser l’action des divers acteurs, l’accord prévoit trois axes de coopération : renforcer la connaissance réciproque des offres de service des partenaires et partager les expertises ; articuler les actions des signataires du présent accord-cadre, aux niveaux national et local, en faveur de l'emploi ; assurer une meilleure prise en compte des caractéristiques des bénéficiaires et fluidifier les parcours d'orientation et d'insertion professionnelles.

Dans chaque territoire, seront "définies les modalités concrètes de collaboration permettant la mise en œuvre des actions adaptées aux besoins et projets des bénéficiaires au regard du marché du travail au plan local (et notamment des secteurs en tension)", précise le texte. En complément du pilotage national de cet accord, des déclinaisons sont prévues aux niveaux régional et départemental.