Autotests pour les plus de 15 ans, multiplication des tests salivaires, protocole sanitaire strict… Des pistes de travail sur les conditions de la rentrée scolaire ont circulé, mercredi 21 avril, à la sortie du conseil de défense puis du conseil des ministres. Elles dessinent un protocole presque inchangé pour le retour à l’école le 26 avril, adossé à une forte accélération du dépistage.
Sur le plan strictement sanitaire, la règle « un cas, une fermeture » continuera de s’appliquer, confirme au Monde une source au sein de l’exécutif. Cette règle avait cours avant la fermeture dans les départements les plus touchés et avait provoqué, au début du printemps, la multiplication des fermetures de classe et l’exaspération d’une partie des enseignants et des parents – l’éducation nationale n’étant pas en mesure de remplacer les absents dans les classes encore ouvertes, de nombreux établissements « fantômes » s’étaient retrouvés à fonctionner avec quelques poignées d’élèves.
Si peu d’éléments ont filtré sur la taille des demi-jauges dans l’enseignement secondaire – qui reprendra en présentiel le 3 mai – ni sur l’épineuse question de la cantine, « une chose est sûre, le protocole sanitaire ne sera pas allégé », assure-t-on. Du côté de la rue de Grenelle, l’entourage de Jean-Michel Blanquer refuse de « confirmer » ces éléments et renvoie aux annonces prévues lors de la conférence de presse de Jean Castex jeudi soir, à laquelle il participera.
« Ce n’est pas la panacée »
Un plan d’action a également circulé, mercredi, dans les médias au sujet des autotests, annoncés au début des vacances pour les enseignants et les élèves de plus de 15 ans. Ils pourraient être réalisés « deux fois par semaine » pour les enseignants, en commençant par les lycées, un ordre de grandeur confirmé au Monde par une source proche du gouvernement. Les jeunes de plus de 15 ans se verraient aussi proposer un autotest par semaine et par personne, à réaliser sous la surveillance d’un adulte, probablement un membre du corps enseignant.
« Ces points doivent être discutés dans l’après-midi avec les syndicats, dit cette même source. On a bien conscience que ce n’est pas la panacée, mais il n’est pas non plus question de donner une boîte aux adolescents en leur disant : “Débrouillez-vous.” Il fallait trouver une solution sans avoir à déployer du personnel médical dans toutes les classes. » Selon nos confrères du Parisien, un « objectif chiffré » de tests par enseignant pourrait être transmis aux chefs d’établissements. Au début des vacances de printemps, le ministre de la santé, Olivier Véran, avait déjà évoqué, dans les colonnes du JDD, cet objectif « d’aller jusqu’à deux tests par semaine, par élève et par enseignant ».
Il vous reste 39.12% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.