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Le collectif Femmes journalistes de sport espère faire évoluer le métier

La diffusion du documentaire de Marie Portolano a dopé les adhésions à ce collectif. Elles sont aujourd’hui plus de 150, bien décidées à agir contre le sexisme et les discriminations.

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Publié le 27 avril 2021 à 10h32, modifié le 27 avril 2021 à 16h36

Temps de Lecture 4 min.

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« J’ai un peu honte, avec le recul, de ne pas avoir parlé assez fort. » Souvent, lorsqu’elle raconte son histoire, Virginie Plaut s’adresse des reproches. Peut-être qu’elle a « surinterprété » des mots et des gestes de ses collègues masculins. Peut-être qu’elle était « trop coincée » pour rire à leurs blagues connotées, « trop susceptible », ou « trop chochotte ». « On se prend à douter », s’excuse la jeune femme qui, il y a dix ans déjà, a cessé d’être journaliste dans le sport parce qu’elle ne supportait plus le sexisme qu’elle y subissait.

Lire aussi la tribune : Article réservé à nos abonnés « Femmes journalistes de sport, nous occupons le terrain ! »

Aujourd’hui, à 38 ans, elle retrace ce qu’elle a traversé à visage découvert, sans cacher le nom des rédactions (BFM-TV et RMC Sport) qu’elle a fini par quitter. Son témoignage figure, parmi d’autres, sur le site Web de Femmes journalistes de sport. Ce collectif est né fin 2020 dans l’intimité d’un groupe de six femmes : Mejdaline Mhiri (rédactrice en chef du trimestriel Les Sportives) et Laurie Delhostal (ex-Canal+), coprésidentes, Chrystelle Bonnet (L’Equipe), Sarra Djeghnoune (étudiante), Tiffany Henne (indépendante, ex-RMC) et Sarah Saadi-Garcia (pigiste).

C’est au travers d’une tribune publiée par Le Monde, « Occupons le terrain », qu’il s’est officiellement lancé, le 21 mars. La date n’avait pas été choisie au hasard : cet après-midi-là, Canal+ diffusait Je ne suis pas une salope, je suis une journaliste, le documentaire de Marie Portolano et Guillaume Priou qui dénonce le sexisme dans le milieu du journalisme sportif.

14 % de femmes

De toutes les répercussions que le film a eues (au service des sports de Canal+, à Radio France, à RMC, etc.), l’avènement de ce groupe est sans doute la plus constructive. En quelques jours à peine, plus de 150 femmes y ont adhéré ; les deux tiers environ ont assisté aux deux premières réunions plénières, la semaine dernière. Objectif numéro un : se compter, pour se doter d’une base de comparaison. A l’Union des journalistes de sport en France (UJSF), dont les chiffres ne sont pas exhaustifs, on dénombre « 5 830 journalistes sportifs titulaires de la carte de presse, parmi lesquels 14 % de femmes ». En comparaison, selon l’Observatoire des métiers de la presse, le métier dans son ensemble compte 52,5 % d’hommes et 47,5 % de femmes.

Avant même le documentaire de Marie Portolano, c’est le témoignage de Clémentine Sarlat qui, début avril 2020, joue les détonateurs. Pourtant, lorsqu’elle retrace à L’Equipe le sexisme et la discrimination dont elle a été victime à son retour de congé maternité, quelques années plus tôt, au sein du service des sports de France Télévisions, cette spécialiste de rugby et d’athlétisme n’imagine pas les conséquences qui vont suivre.

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