Décryptage

Sur les éoliennes, soutiens et opposants se renvoient la pale

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Les projets de parcs éoliens se multiplient en France. Nécessaires pour s’affranchir des énergies fossiles mais parfois nocives pour la biodiversité, ces constructions cristallisent les tensions.
par Aurore Coulaud et Coralie Schaub
publié le 3 mai 2021 à 20h56

Etrange paradoxe ou conséquence inévitable ? En France, l’éolien s’installe dans le paysage énergétique, tout en suscitant plus que jamais polémiques et recours juridiques. Preuve en est la mobilisation, lundi, de pêcheurs qui s’opposent au début des travaux du parc éolien en baie de Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor). «Une déclaration de guerre» jugent les professionnels de la pêche, qui dénoncent les effets potentiels sur les poissons. En 2020, les éoliennes sont devenues la troisième source de production d’électricité du pays, dépassant les centrales à gaz. Selon le Réseau de transport d’électricité (RTE), elles ont fourni l’an dernier 7,9% de la production française d’électricité (en hausse de 17,3% sur un an), derrière le nucléaire, dont la part recule de 70,6% à 67,1% et l’hydraulique. RTE explique cette poussée de l’éolien par «des conditions climatiques favorables et par la croissance du parc en 2020». Pourtant, «environ les deux tiers des projets autorisés sont attaqués» en justice, selon France Energie Eolienne (FEE), qui rassemble les acteurs de la filière. Qu’il s’agisse d’éolien terrestre ou en mer, pour lequel des projets doivent être mis en service dans la Manche et sur la côte Atlantique à partir de 2022. Décryptag

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