La crise du Covid-19, qui a reclus collégiens et lycéens chez eux de mars à juin 2020, fait craindre une recrudescence du décrochage scolaire. Dommage, alors que la France était parvenue à remplir l’objectif de l’Union européenne d’abaisser sous les 10 % le taux de décrocheurs (l’Europe mesure le taux de sortants précoces : la part des 18-24 ans qui n’ont pas suivi de formation au cours des quatre dernières semaines et ne sont pas diplômés ou, au plus, du diplôme national du brevet). Il est passé de 12,6 % en 2010 à 8,2 % en 2019, selon les chiffres Eurostat. Malgré tout, chaque année, 80 000 élèves de plus de 15 ans sortent encore du système éducatif sans diplôme. La loi du 26 juillet 2019 pour une école de la confiance a instauré l’obligation de formation pour les jeunes âgés de 16 à 18 ans afin qu’aucun d’entre eux ne se trouve sans solution mais soit, au contraire, scolarisé, en formation ou en emploi.
Système de signalement, observatoire…
Chaque année, 60 000 décrocheurs mineurs sont visés par cette disposition qui relève de la Stratégie nationale de prévention et de lutte contre la pauvreté. Les missions locales et les régions sont en première ligne pour mener ce combat. Les premières, car elles doivent copiloter les plateformes de suivi et d’appui aux décrocheurs (Psad), aux côtés des centres d’information et d’orientation (CIO), et s’assurer qu’aucun mineur ne reste hors des radars. Les secondes, car elles sont chargées, depuis la loi du 5 mars 2014, de la coordination du raccrochage des jeunes sans solution. Or les 340 Psad ont un fonctionnement inégal. La ...
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